Le dimanche 12 juillet 2020 à 13:29
L'enquête a débuté au mois de décembre dernier, lorsqu'un cadre de l'enseigne IKEA de Montpellier (Hérault) a déposé plainte au commissariat. Il venait de tomber sur des petites annonces en ligne de meubles de la marque suédoise encore neufs et emballés, relate Midi Libre.
Les mises en ventes se faisaient sur le réseau social Snapchat. En y regardant de plus près, les enquêteurs ont constaté que les ventes avaient cessé durant la période de confinement, avant de reprendre dès lors que les restrictions de circulation avaient été levées.
De minutieuses investigations ont permis aux policiers d'identifier un couple dont l'homme était déjà défavorablement connu de la justice. Le suspect, employé par une société sous-traitante d'IKEA, était chargé de la livraison de meubles et avait monté un stratagème pour les détourner.
Des meubles soi-disant endommagés
Il prenait en charge les colis et affirmait à l'enseigne d'ameublement que les articles commandés étaient endommagés. Il les gardait pour les revendre à des particuliers, avec remise en main propre sur Montpellier. Le client, qui n'avait pas reçu sa commande, faisait alors une réclamation en toute bonne foi et IKEA la lui renvoyait sans discussion.
Les policiers ont interpellé le duo de voleurs, jeudi dernier. Lors de leur garde à vue, ils ont reconnu les faits tout en affirmant que les meubles étaient réellement abîmés. Or, il s'est avéré après vérifications que ce n'était pas le cas.
Une centaine d'articles et un revolver saisis
Les suspects ont admis avoir tiré 10 000 euros de bénéfice depuis le début de leurs méfaits. Une centaine d'objets détournés ont été saisis dans un box appartenant au couple. Pour sa part, la marque suédoise est en train d'évaluer le préjudice. Les deux mis en cause ont été déférés ce vendredi devant le parquet en vue d'une comparution immédiate lundi.
Ils sont poursuivis pour « abus de confiance », « recel », et l'homme également pour « port d'arme prohibé ». Lors d'une perquisition, les enquêteurs ont également découvert un revolver .357 magnum chargé dans une sacoche lui appartenant. Le mis en cause a reconnu en être le détenteur, mais s'est refusé à indiquer sa provenance.