Mortiers d'artifice, cocktails Molotov et guet-apens : soirée de violences urbaines à Grigny et Corbeil-Essonnes

Un adolescent de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue à Grigny. Dans le quartier des Tarterêts, les policiers sont tombés dans un guet-apens.
Mortiers d'artifice, cocktails Molotov et guet-apens : soirée de violences urbaines à Grigny et Corbeil-Essonnes
Les policiers ont essuyé de nombreux tirs de mortiers d'artifice. (capture écran / DR)
Par Actu17
Le mercredi 23 mars 2022 à 13:22

Des violences urbaines ont éclaté à Grigny, à la Grande-Borne et dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes ce mardi soir. Les policiers ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice et de jets de cocktails Molotov notamment.

Les premiers incidents ont eu lieu peu avant 20 heures. Des policiers placés en sécurisation dans le quartier de la Grande-Borne - suite à des prises à partie et des guet-apens visant les forces de l'ordre ces derniers jours - ont voulu procéder au contrôle d'un groupe d'une quinzaine d'individus dans la rue de la serpente. Ces derniers ont pris la fuite mais l'un d'entre eux a pu être rattrapé. Il s'est violemment rebellé. Âgé de 17 ans et déjà connu des services de police, il a été placé en garde à vue pour outrage, rébellion et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique.

Lors de leur intervention puis lorsqu'ils rejoignaient leurs véhicules, les policiers ont été agressés par une quarantaine d'individus encapuchonnés qui ont utilisé des mortiers d'artifice à leur encontre et leur ont lancé des projectiles. Une trentaine de grenades lacrymogènes ont été nécessaires pour faire reculer les assaillants, ainsi que plusieurs tirs de lanceurs de balle de défense (LBD).

Ils signalent un feu de véhicule pour attirer les policiers

C'est ensuite dans le quartier des Tarterêts à Corbeil que des violences ont eu lieu. Peu après 21 heures, un incendie de poubelles a été signalé rue Léon-Blum. Les policiers soupçonnaient un guet-apens violent, en représailles de l'interpellation d'un jeune homme en possession de drogue, vers 15h30. Les hommes de la CRS 8, spécialisés dans les violences urbaines intenses, ont donc été sollicités. "Quelques minutes après, les policiers ont reçu un appel au "17" signalant cette fois un feu de voiture. Une situation potentiellement d'urgence qui a amené les policiers et les pompiers à intervenir sans délai", explique une source policière.

"Des groupes très mobiles et bien organisés"

Des équipages de la brigade anticriminalité (BAC), de la brigade spécialisée de terrain (BST), de la compagnie départementale d'intervention (CDI), de la police-secours et de la brigade cynophile, se sont rendus sur place. Une cinquantaine d'agents au total. Il s'agissait bien d'un guet-apens. "Les fonctionnaires ont essuyé dès leur arrivée des tirs de mortiers d'artifice et des jets d'engins incendiaires par des groupes très mobiles et bien organisés", décrit cette même source. Des grenades lacrymogènes et des tirs de LBD ont permis de disperser les assaillants. Les sapeurs-pompiers sont intervenus, sous protection, pour éteindre un feu de conteneurs poubelles. Mais aucun véhicule n'était en feu.

Des images amateurs de cette soirée, montrant les policiers visés par des tirs de mortiers d'artifice, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Le calme était revenu avant l'arrivée des policiers de la CRS 8. Un nouvel incendie a été signalé vers minuit au niveau de la rue Émile-Zola. Cinq engins de chantier venaient d'être incendiés. Le ou les auteurs de cet acte ont pris la fuite.

Une enquête a été ouverte pour chacun des épisodes de violences urbaines et confiée à la sûreté urbaine des deux commissariats.