Le mercredi 28 février 2024 à 17:10
Mohamed M., un père de famille de 57 ans, s'est présenté au commissariat de Fontainebleau en Seine-et-Marne, afin de porter plainte suite au décès de sa fille âgée de 14 ans. Myriam était résidente au pavillon Delaunoy, un établissement relevant du dispositif d’accompagnement et d’intervention sociale (DAIS) à Melun, une structure d’hébergement diversifiée accueillant garçons et filles de 10 à 21 ans, en difficultés sociales ou familiales. Elle avait disparu depuis le 14 janvier dernier. Dimanche 25 février, une patrouille de police a découvert l'adolescente inconsciente dans un logement de Fontainebleau, où elle a été déclarée morte peu après leur arrivée. Une enquête a été ouverte par le parquet de Fontainebleau pour "homicide involontaire".
Le père de Myriam a exprimé son désarroi au Parisien, face à ce qu'il considère comme un manque de réactivité des autorités et des services sociaux. "Cela fait cinq mois que je tente d’alerter la justice concernant la situation dangereuse dans laquelle se trouve ma fille. J’ai écrit en recommandé le 28 octobre au procureur de la République, au DAIS et aussi au juge des enfants. Personne ne m’a répondu", affirme-t-il, soulignant que sa fille était connue pour se droguer et qu'il avait été alerté de sa consommation de cannabis.
L'ADSEA 77, l'association gérant le foyer, affirme de son côté que toutes les mesures avaient été prises pour retrouver Myriam dès sa disparition. "Le signalement pour disparition inquiétante a été fait au commissariat de Melun vendredi 23 février, jour de sa fugue, à 12h50", a précisé Marie-Noëlle Villedieu, la présidente de l'association, à nos confrères. Elle a également suggéré que Myriam aurait pu revenir au foyer entre le début de sa fugue et le jour de son décès.
La mort de Myriam reste entourée de mystère, et les circonstances exactes du drame restent à déterminer. Deux jeunes femmes, présentes avec elle lorsqu'elle a été découverte par les secours, ont été placées en garde à vue après avoir admis avoir consommé des stupéfiants avec la victime, notamment du crack et du cannabis. Les deux suspectes ont été placées en garde à vue. Une autopsie du corps de la jeune fille est prévue ce mercredi pour apporter davantage de clarté sur les causes de son tragique décès.