Le vendredi 6 mai 2022 à 18:48
Un homme de 37 ans, déjà condamné pour un meurtre sordide à 20 ans de réclusion criminelle en 2010, a été mis en examen et écroué pour le viol d'une jeune femme. Ce viol a eu lieu vers 22h30 le mercredi 27 avril dernier dans le nord de Nancy (Meurthe-et-Moselle) comme l'a révélé L'Est Républicain.
La victime rentrait à pied de son travail lorsque son agresseur armé d'un couteau a surgi et l'a violée. Il a menacé la jeune femme "de mort, ainsi que sa famille, si elle venait à déposer plainte" avant de prendre la fuite a détaillé le procureur de la République, François Pérain. Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté départementale. Les techniciens de la police scientifique sont parvenus à isoler une trace ADN découverte sur l'écharpe de la victime. Un acte qui s'est révélé déterminant : cette trace génétique correspondait, dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), à celle d'un homme déjà connu de la justice, âgé aujourd'hui de 37 ans : Nicolas Alba.
Une trace ADN
Cet homme avait été condamné en 2010 par la cour d'assises du Nord à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir, deux ans plus tôt, tué de 82 coups de couteau une grand-mère de 79 ans alors qu'il cambriolait son domicile à Bourbourg, près de Dunkerque. Le mis en cause a été interpellé ce lundi non loin de son domicile de Nancy. Il était actuellement jardinier dans une entreprise d’insertion. Placé en garde à vue, le suspect a d'abord nié les faits avant de faire évoluer sa position : "Confronté aux résultats des examens génétiques des prélèvements médico-légaux, il affirmait n’avoir aucun souvenir des faits mais disait regretter" ce qu’il passé "avec cette demoiselle", a précisé le magistrat. Une expertise psychiatrique a montré que cet homme ne souffrait d'aucune pathologie mentale.
Déféré ce mercredi, il a été mis en examen pour "viol sous la menace d’une arme et menaces de mort réitérées" et incarcéré.
En liberté conditionnelle depuis décembre
Concernant son parcours carcéral après sa condamnation de 2010, le trentenaire a été conduit au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville en 2019. Il a été pris en charge par le centre de semi-liberté (CSL) de Maxéville. "Le 15 décembre 2020, il bénéficiait d’un placement extérieur, en quartier de semi-liberté, probatoire à une libération conditionnelle alors qu’il était incarcéré au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville", explique le procureur. Une décision prise alors qu'une double expertise psychiatrique avait montré que "le risque de récidive n’était pas avéré" et que l'administration pénitentiaire faisait état d'un "parcours pénitentiaire sans aucune difficulté".
En décembre dernier, Nicolas Alba avait fait l'objet d'une libération conditionnelle. Durant sa période de détention, il avait également bénéficié de remises de peine automatiques, notamment.