Nancy : Un réseau qui avait édité près de 7000 faux pass sanitaires démantelé, neuf interpellations

Deux des neufs suspects étaient déjà écroués dans le cadre de d'autres affaires. Les faux pass sanitaires étaient revendus entre 100 et 400 euros chacun.
Nancy : Un réseau qui avait édité près de 7000 faux pass sanitaires démantelé, neuf interpellations
Un passager montre son pass sanitaire en gare de Lyon, à Paris, le 9 août 2021. (AFP/Archives)
Par Actu17 avec AFP
Le lundi 11 juillet 2022 à 14:33

Neuf personnes qui avaient édité et vendu près de 7000 faux pass sanitaires ont été interpellées fin juin et font l'objet de convocations devant un juge d'instruction, a-t-on appris lundi auprès de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.

Ces personnes, "un hacker et huit revendeurs", ont été arrêtées en région parisienne, dans les environs de Lyon et dans la Drôme, a précisé la JIRS dans un communiqué. Deux d'entre elles sont déjà incarcérées pour d'autres affaires et "certains des mis en cause sont déjà connus de la justice pour des atteintes à un système de traitement automatisé de données", ont ajouté les magistrats nancéiens.

Les comptes de quinze pharmaciens piratés

Entre le 31 août et le 10 septembre 2021, ils avaient piraté les comptes de 15 pharmaciens implantés dans la région Grand Est en exploitant "une faille de sécurité sur le site internet de l'ordre des pharmaciens". "Douze des quinze comptes piratés ont servi à éditer de faux pass", a expliqué la JIRS, ajoutant que l'ordre des pharmaciens avait porté plainte.

Ce piratage avait permis aux neuf individus de revendre 6927 faux pass sanitaires, pour des prix allant de 100 à 400 euros, "générant un bénéfice criminel important".

Le parquet de la JIRS avait ouvert une enquête préliminaire en novembre 2021 et un juge d'instruction avait été saisi le 4 mars. Interpellés puis placés en garde à vue fin juin, les neuf mis en cause comparaîtront "prochainement" devant un juge d'instruction, a précisé la JIRS.

"Le phénomène des faux pass présente des dangers pour la vie humaine, notamment en cas de prise en charge médicale inadaptée de personnes dotées de faux pass aux urgences", a souligné le procureur de la République dans le communiqué.