Le vendredi 28 août 2020 à 09:16 - MAJ vendredi 28 août 2020 à 10:49
Depuis plusieurs jours, les enquêteurs nantais étaient à pied d’œuvre pour tenter d'identifier l'auteur du viol et du meurtre d'une adolescente de 15 ans, survenu le jeudi 20 août dernier vers 18 heures. Ce jour-là, ce sont les pompiers qui avaient découvert le corps sans vie de la victime, en intervenant pour éteindre l'incendie d'une maison en réfection du centre-ville de Nantes, rue Adolphe Moitié.
Selon toute vraisemblance, le feu avait été allumé par un criminel, avait indiqué le parquet. Le procureur adjoint, Olivier Bonhomme, avait précisé que « deux départs de feu avaient eu lieu à deux endroits différents ». Une enquête pour « homicide volontaire » avait été ouverte et confiée à la police judiciaire. Elle vient de connaître un tournant décisif.
Un prédateur sexuel et son épouse en garde à vue
Ce jeudi, les policiers en charge des investigations ont interpellé un homme de 46 ans, déjà condamné pour un viol commis il y a plusieurs années, révèle Europe 1. Il est soupçonné d'avoir violé et tué l'adolescente.
Son ADN a été retrouvé sur le corps de la victime et identifié par comparaison avec la base de données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Le suspect a été placé en garde à vue, tout comme son épouse. Tous deux résident à Nantes.
Des traces de sang nettoyées à l'eau de Javel
Le jour du crime, l'adolescente de 15 ans était sortie pour récupérer un colis et n'avait plus donné signe de vie. Lorsque son corps a été découvert par les pompiers, il supportait des traces de strangulation au cou et ses sous-vêtements avaient été retirés.
Des traces de sang avaient été relevées au niveau de son entrejambe. Les enquêteurs ont pu déterminer qu'elles avaient été nettoyées à l'eau de Javel. L’adolescente habitait dans la même rue que celle de la maison où elle a été retrouvée inanimée.