Le samedi 9 novembre 2024 à 20:53
Un homme de 29 ans, de nationalité tunisienne et sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été mis en examen ce jeudi pour viol, agression sexuelle et vol avec violences à Nice (Alpes-Maritimes). Il a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD), à l'issue de sa comparution, indique une source judiciaire, confirmant une information Nice Matin.
Les faits qui lui sont reprochés remontent au 10 janvier 2022, lorsqu’il aurait agressé deux étudiantes d'une vingtaine d'années près de la faculté de Droit, avenue Robert-Schumann. Vers 22h, les deux jeunes femmes croisent l’individu qui les agresse violemment. L’une d’elles est violée et dépouillée, tandis que la seconde subit une tentative de vol avec violences.
Identifié par son ADN
L'enquête, menée par la brigade criminelle du Service local de police judiciaire (SLPJ) niçois, repose sur un élément clé : l'empreinte génétique de l'agresseur. Cette dernière, collectée sur la victime de viol, a permis de relancer les investigations près de trois ans après les faits grâce à un rapprochement dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). L’ADN du suspect a "matché" suite à son interpellation récente dans une affaire de trafic de stupéfiants. "Son ADN a pu être identifié après son arrestation dans une autre affaire", a confirmé le procureur de la République de Nice.
Cette double agression avait semé la panique au sein de la communauté universitaire à Nice. En l’espace de quelques jours, entre le 11 et le 15 janvier 2022, quatre plaintes avaient été déposées pour des agressions sexuelles dans le même secteur. Deux suspects avaient alors été interpellés, mais l’un d’eux avait été mis hors de cause. Quant au second qui serait l’auteur des agressions sexuelles, il avait été jugé pénalement irresponsable et hospitalisé d’office, son ADN prouvant qu’il n’était pas l’auteur du viol. Le procureur souligne que l'identification génétique a été cruciale pour résoudre cette affaire qui "avait inquiété toute la communauté estudiantine et éducative".
L’université avait également réagi en organisant une réunion pour détailler les mesures de sécurité mises en place pour protéger les étudiants, tandis que le bureau des étudiants publiait des messages de prévention à destination des jeunes femmes.