Le samedi 16 août 2025 à 08:52
Un enfant de six ans est mort après avoir été percuté par un véhicule circulant à vive allure à Méru (Oise), ce mercredi 13 août. Le conducteur, qui présentait un taux d’alcool supérieur à la limite autorisée, a été placé en garde à vue puis présenté à un juge d’instruction. Le parquet de Beauvais a requis son placement en détention provisoire.
Selon les éléments communiqués par Frédéric Trinh, procureur de la République de Beauvais, les faits se sont produits en fin d’après-midi, au niveau du rond-point de la Manufacture, à proximité de la gare de Méru. La voiture impliquée roulait alors "à trop vive allure". À bord du véhicule se trouvaient cinq personnes. Toujours selon le procureur, le conducteur s’est engagé "en sens inverse" sur le rond-point avant de monter sur un trottoir. L’enfant, qui se trouvait à proximité, a été percuté.
La victime a été immédiatement prise en charge par les secours et héliportée en urgence absolue vers le centre hospitalier d’Amiens (Somme), avec un pronostic vital engagé. Elle est décédée des suites de ses blessures ce jeudi 14 août, au lendemain du drame.
De nombreux témoins
Le conducteur, rapidement interpellé, a été soumis à un test d’alcoolémie. Le taux relevé était de "0,64 mg par litre d’air expiré", soit plus de deux fois la limite légale autorisée, fixée à 0,25 mg. Toujours selon Frédéric Trinh, "l’exploitation des caméras de vidéoprotection et les déclarations des nombreux témoins ont rapidement permis de clarifier le déroulement des faits, confirmé par le conducteur lui-même lors de ses auditions".
Présenté à un juge d’instruction ce vendredi, le suspect devait être mis en examen dans la soirée. Le parquet de Beauvais a ouvert une information judiciaire des chefs "d’homicide routier aggravé par la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et par l’état d’ivresse", "mise en danger d’autrui" et "défaut de maîtrise". "Le placement en détention provisoire du mis en cause sera requis par le parquet", a précisé Frédéric Trinh.
Adopté par le Parlement le 1er juillet dernier, le nouveau délit d’homicide routier prévoit une peine maximale de dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende lorsqu’il est aggravé par deux circonstances, notamment une violation de sécurité et un état d’ivresse.
Dans son communiqué, Frédéric Trinh a également tenu à souligner "sa préoccupation quant à la multiplication des accidents corporels de la route qui se produisent sur le ressort du tribunal judiciaire de Beauvais", insistant sur "la fermeté des réponses pénales (…) apportées aux constatations d’infractions à la sécurité routière".