Le jeudi 10 décembre 2020 à 10:23
Les faits auraient duré pendant trois mois. La police a mis fin au supplice d'une Algérienne de 22 ans ce lundi soir vers 21h15 raconte France Bleu. Cette dernière était séquestrée dans un appartement de la rue Charles le chauve, dans le quartier des Blossières à Orléans. C'est la victime qui est parvenue à donner l'alerte, après avoir trouvé un téléphone.
Ne connaissant pas les numéros d'urgence en France et parlant mal le français, elle a appelé plusieurs de ses proches en France et en Algérie. Ces derniers ont ensuite contacté les forces de l'ordre. Lundi soir, les policiers du commissariat d'Orléans ont alors reçu plusieurs appels de leurs collègues de Lyon et de Rouen notamment. Une enquête a été ouverte.
Très vite, ils ont cherché à déterminer l'endroit où se trouvait la victime. C'est grâce à la géolocalisation du téléphone de cette dernière que les enquêteurs ont retrouvé sa trace. Les fonctionnaires se sont rendus au 9ème étage de cet immeuble. Ils ont trouvé la jeune femme de 22 ans qui était avec son beau-père, un Algérien de 57 ans, chargé de sa surveillance. Il a été interpellé.
Le mari de la victime âgé de 22 ans, a ensuite été arrêté sur son lieu de travail dans une autre commune du Loiret. Le beau-frère de 19 ans a été interpellé à son tour mardi matin, accusé d'avoir participé à cette séquestration.
La jeune femme était arrivée d'Algérie, où elle s'est mariée, trois mois plus tôt. Elle aurait subi des violences de la part des trois hommes, en plus d'être maintenue de force dans ce logement. Elle n'avait l'autorisation de sortir qu'une fois par semaine, pour faire des courses avec son mari.
Ils seront jugés vendredi
En outre, elle présentait des traces de coups et s'est vu attribuer cinq jours d'Incapacité totale de travail (ITT) à l'unité médico-judiciaire de l'hôpital d'Orléans. Les trois mis en cause ont été placés en garde à vue avant d'être déférés au parquet ce mercredi après-midi. Ils nient les fais.
Poursuivis pour "violences habituelles et séquestration avec libération avant le septième jour", ils seront jugés ce vendredi au tribunal correctionnel d'Orléans dans le cadre d'une comparution immédiate. Le mari de la victime a été placé en détention provisoire jusqu'au jugement. Les deux autres suspects ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.