Paris : 500 grammes de cocaïne et d'héroïne ainsi que 27 000 euros saisis, trois hommes interpellés

INFO ACTU17. Trois hommes qui seraient de nationalité albanaise ont été interpellés par les policiers de la BAC du Xe arrondissement de Paris ce lundi soir, dans le quartier du Marais (IIIe). Près de 500 grammes de cocaïne et d'héroïne, ainsi qu'environ 27 000 euros en numéraire ont été saisis dans leur appartement.
Paris : 500 grammes de cocaïne et d'héroïne ainsi que 27 000 euros saisis, trois hommes interpellés
Les policiers ont saisi près de 500 grammes de cocaïne et d'héroïne ainsi que 27 300€.
Par Stéphane Cazaux
Le mercredi 22 novembre 2023 à 13:13

Les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) du Xe arrondissement de Paris ont eu le nez creux. Après avoir repéré et observé le comportement suspect de deux hommes ce lundi soir, ils ont découvert que ces derniers se livraient à un trafic de cocaïne et d'héroïne. Près de 500 grammes de drogue ont été saisis, ainsi qu'un peu plus de 27 000 euros en numéraire, selon les informations d'Actu17. Trois hommes au total, qui seraient de nationalité albanaise, ont été placés en garde à vue.

Tout a débuté en fin d'après-midi durant une patrouille. Les policiers de passage dans la rue Martel, à bord de leur voiture banalisée, aperçoivent un homme assis sur un scooter à l'arrêt, qui semble inquiet. Il regarde sans arrêt autour de lui et les fonctionnaires décident de se positionner un peu plus loin pour l'avoir à l'œil. Quelques instants après, un deuxième homme sort d'un immeuble à proximité et fonce sur le deux-roues de location. Les deux hommes démarrent.

La drogue dissimulée dans des pompes à vélo

Ils se dirigent vers le IIIe arrondissement. Le passager du scooter descend puis s'engouffre dans un immeuble de la rue du Perche, dans le quartier du Marais, tandis que le conducteur poursuit son chemin. Peu après, un troisième homme arrive à vélo et entre à son tour dans la cour du bâtiment. Les fonctionnaires en civil se présentent à lui, et lui demandent de leur ouvrir la seconde porte de l'immeuble qui est verrouillée. "Il s'est décomposé, ne sachant plus quoi faire, jusqu'à simuler un malaise", confie une source proche de l'affaire. Les policiers ont rapidement compris que cet homme était un complice des deux premiers.

Les forces de l'ordre décident de procéder au contrôle de ce troisième homme, qui tente de dissimuler une pompe à vélo. A l'intérieur de cette pompe, les policiers découvrent une dizaine de bonbonnes contenant de la drogue. Au même moment, le suspect qui était entré le premier dans l'immeuble, ressort. Les fonctionnaires le contrôlent et s'aperçoivent qu'il a lui aussi une pompe à vélo. Elle contient également une dizaine de bonbonnes de produits stupéfiants. Alors que les interpellations sont en cours, l'un des agents de la BAC qui est resté à l'entrée de l'immeuble - afin d'anticiper une possible fuite des suspects -, constate qu'un autre homme entre. Surpris de voir les policiers avec ses deux amis, il est interpellé à son tour.

«Uber shit»

Les trois hommes qui seraient âgés de 22, 25 et 34 ans, ont été placés en garde à vue. L'un d'entre eux avait une clef correspondant à la porte d'un appartement situé dans l'immeuble où ils ont été arrêtés. Une perquisition a été menée dans la foulée par les enquêteurs et a permis de saisir 27 300 euros en liquide, ainsi que 440 grammes de cocaïne et 20 grammes d'héroïne, conditionnés dans des bonbonnes prêtes à la vente. Chaque bonbonne contient environ un gramme de drogue, qui s'écoule entre 70 et 80 euros à Paris sur le marché illicite.

Les trois suspects étaient vraisemblablement organisés pour livrer la drogue à domicile. Une méthode bien connue dans la capitale et dans les grandes métropoles, qui s'est accélérée durant la période du Covid-19, et qui est souvent surnommée "Uber shit" par les policiers. L'acheteur passe commande sur Snapchat ou par l'intermédiaire d'un canal de la messagerie chiffrée Telegram, avant d'être livré peu après chez lui.

La brigade des stupéfiants de la police judiciaire parisienne a été chargée de mener la suite des investigations dans cette affaire. Les trois suspects se trouvaient toujours en garde à vue ce mercredi matin.