Le dimanche 10 mars 2024 à 14:20
Le conducteur d'un bus de la RATP a été placé en garde à vue vendredi soir après un accident dans lequel un homme de 48 ans s'est fait rouler sur le bras, au pied de la tour Eiffel. Le drame s'est produit sur la ligne de bus 42, qui relie Boulogne (Hauts-de-Seine) à la gare Saint-Lazare, au moment où la victime tentait apparemment de monter à bord, comme rapporté par Le Parisien.
Les faits se sont déroulés vers 18h40 à l’arrêt Montessuy, sur l'avenue de la Bourdonnais (VIIe). La victime, qui est un sans domicile fixe et dont les jours ne sont pas en danger, a subi de multiples fractures ouvertes au bras. Selon les premiers éléments, cet homme aurait perdu l'équilibre alors qu'il tentait de monter dans le bus, tombant le long du trottoir. Les portes du bus se seraient refermées sur lui, et le véhicule aurait démarré, lui roulant sur l'épaule et le bras. Le conducteur du bus, un homme de 49 ans, est poursuivi à ce stade pour "délit de fuite" car il ne s'est pas arrêté. L'homme est revenu sur les lieux peu après, et il a alors été interpellé. Les tests d'alcoolémie et de dépistage de stupéfiants se sont révélés négatifs.
Thomas, le gérant d'une boutique située à proximité des lieux de l'accident, a expliqué à nos confrères avoir été alerté par des cris de touristes allemands. Il a alors prévenu les secours. La victime, connue dans le quartier pour sa gentillesse et décrite comme "un rasta hypergentil" par un riverain, a été gravement blessée. Selon ce que les touristes allemands auraient expliqué aux commerçants, la victime, à qui l'entrée dans le bus aurait été refusée, aurait posé ses deux mains sur la vitre avant de chuter et de se faire rouler sur un bras.
La RATP, a fait part de sa "vive émotion" suite à cet accident, annonçant par la même occasion l'ouverture d'une cellule d’assistance et d’aide aux victimes pour soutenir la personne blessée, et précisant qu'une enquête interne avait été ouverte.
L'enquête judiciaire en cours devra déterminer les circonstances exactes de l'accident et examiner la nécessité d'élargir les poursuites, éventuellement pour non-assistance à personne en danger.