Paris : Le tribunal victime d'un vaste piratage informatique, la DGSI saisie de l'enquête

Paris : Le tribunal victime d'un vaste piratage informatique, la DGSI saisie de l'enquête
Illustration © Actu17
Par Actu17
Le dimanche 6 septembre 2020 à 11:16

Le tribunal de Paris a été la cible d'une attaque informatique. Plusieurs magistrats et avocats, dont le procureur de la République Rémy Heitz, ont été ciblés par ce piratage.

Une enquête a été confiée à Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) suite à une intrusion détectée dans les systèmes informatiques du tribunal de Paris, révèle Le Journal du Dimanche.

Les ordinateurs de plusieurs magistrats et avocats parisiens ont été ciblés par ce piratage. Parmi eux, le procureur de la République Rémy Heitz ou encore la juge d’instruction au pôle financier Aude Buresi, qui a notamment travaillé sur le dossier du financement illégal du FN ou le dossier libyen de Nicolas Sarkozy. Ils ont reçu un virus du type « cheval de Troie » par le biais d'e-mails évoquant des échanges anciens entre confrères ou collaborateurs de leurs cabinets.

« J’ai été alerté parce qu’ils étaient accompagnés d’une fausse adresse. J’ai donc décidé de ne pas cliquer et du coup, je n’ai pas été atteint, comme me l’a confirmé mon informaticien », a confié Me Cornut-Gentille, avocat spécialisé dans le droit pénal des affaires, cité par le JDD.

Des postes informatiques infectés par le « cheval de Troie »

D'autres personnes ciblées au sein du tribunal n'ont pas eu le réflexe de cet avocat. Elles ont ouvert l'e-mail piégé et auraient subi d'importants problèmes informatiques, contraignant certaines d'entre elles à reporter des convocations. En parallèle, le service informatique du tribunal s'emploie à examiner les importants dysfonctionnements causés par cette attaque.

Jeudi, le parquet a ouvert une enquête. Des policiers spécialisés de la DGSI vont tenter d'identifier les auteurs de ce piratage informatique particulièrement sensible au vu de la qualité des victimes, et comprendre leurs motivations.