Paris : Un acteur du film «Rodéo» interpellé après avoir utilisé du gaz lacrymogène lors d'un différend routier

INFO ACTU17. Un acteur du film "Rodéo" (2022) a été placé en garde à vue pour avoir utilisé du gaz lacrymogène lors d'un différend routier dans le XIVe arrondissement de Paris. Louis Sotton sera jugé prochainement au tribunal judiciaire de Paris.
Paris : Un acteur du film «Rodéo» interpellé après avoir utilisé du gaz lacrymogène lors d'un différend routier
Le commissariat du XIVe arrondissement de Paris. (Google view)
Par Stéphane Cazaux
Le dimanche 19 mai 2024 à 23:11 - MAJ lundi 20 mai 2024 à 13:18

Un acteur ayant joué dans le film "Rodéo", sorti en 2022, a été placé en garde à vue dans la nuit de samedi à dimanche, a appris Actu17. Louis Sotton, 21 ans, qui a interprété le rôle de Ben, est soupçonné d'avoir utilisé du gaz lacrymogène à l'encontre d'un couple lors d'un différend routier dans le XIVe arrondissement de Paris. Remis en liberté ce dimanche, il sera jugé prochainement au tribunal judiciaire de la capitale.

Il était environ 01h50 dans la rue Falguière, perpendiculaire au boulevard Pasteur, lorsqu'un différend a éclaté entre le jeune acteur au volant d'une Mini Cooper et un couple à scooter. Le ton est monté et Louis Sotton aurait utilisé une bombe lacrymogène contre le conducteur du deux-roues, avant de prendre la fuite. La victime a tenté de retrouver le jeune automobiliste dans le quartier mais celui-ci se serait présenté au commissariat du XIVe arrondissement. Il aurait été rejoint peu après par le conducteur du scooter. Louis Sotton s'est vu notifier sa garde à vue. Durant ses auditions, il aurait reconnu les faits, indique une source proche de l'affaire.

Sollicité ce dimanche matin concernant cette affaire, le parquet de Paris n'a pas donné suite.

Une polémique à la sortie du film

A la sortie du film en septembre 2022, une polémique avait été provoquée par les déclarations de sa réalisatrice, Lola Quivoron, dont c'était le premier long-métrage. Dans une interview à Konbini, elle avait pointé du doigt les forces de l'ordre concernant les "accidents" durant les rodéos sauvages. "La pratique en fait est très relayée sur les réseaux, un peu comme à l’époque du skateboard", a-t-elle exposé. "En fait c’est un phénomène de société, le Cross bitume, la Bike life… On parle de rodéos urbains, rodéos sauvages, c’est pire, parce qu’en plus ça fait penser à ensauvagement, donc là on a envie de rayer à fond ces idées, ces imageries, qui sont des images complètement réactionnaires. […] En fait la pratique, elle est criminalisée à mort. Parce qu’elle est illégale et qu’il y a eu des accidents. Mais surtout les accidents, ils sont souvent causés par les flics, qui prennent en chasse et qui créent une forme de précarité qui pousse du coup les riders vers la mort, en fait concrètement".

Des déclarations qui avaient fait bondir le maire LR de Cannes, David Lisnard, qui avait évoqué un "propos (...) qui ressemble à un sketch des Inconnus". "Madame Quivoron, venez vivre dans la vraie Life ! À Épinay-sur-Seine comme ailleurs, le rodéo est un fléau ! Le rodéo est un bon sujet de divertissement pour en faire un film, mais la réalité des victimes et des riverains est bien différente", avait de son côté réagi le syndicat Alliance Police Nationale.