Le dimanche 4 février 2024 à 21:02
Une vidéo filmée par un témoin et publiée sur les réseaux sociaux a provoqué de nombreux commentaires et réactions ce dimanche. Cette séquence de 23 secondes montre une intervention de police visant à interpeller un chauffard qui se serait livré à du rodéo sauvage, à Paris, ce samedi soir, peu après la qualification en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), de la Côte-d'Ivoire, face au Mali (2-1 a.p.).
Des scènes de liesse ont eu lieu dans le secteur de Château-d'Eau (XXe) suite à cette victoire des Ivoiriens. Sur cette vidéo, plusieurs policiers s'approchent d'un automobiliste qui est avec au moins un passager qui brandit un drapeau de la Côte-d'Ivoire. L'un des fonctionnaires met en joue brièvement le conducteur avec son arme, le temps que les policiers arrivent au contact de ce dernier, puis la range. Un choix de sortir son arme qui a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux.
«La personne concernée a été interpellée pour rodéo urbain»
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a réagi à la polémique sur le réseau social X, en donnant le contexte de cette intervention : "La joie provoquée par une victoire ne peut pas justifier un comportement dangereux : la personne concernée a été interpellée pour rodéo urbain après avoir mis en danger la foule suite à des embardées répétées". Le préfet remercie ensuite les policiers "d’être toujours présents pour la sécurité de tous, en toutes circonstances".
À Paris, vers Château d’Eau, alors que des habitants fêtent la victoire de la Côte d’Ivoire, un policier sort son arme sur une voiture immobile, visant sur le conducteur. (@L_filoche)
— Les Insurgés (@LesInsurges_) February 3, 2024
«Ce policier a eu raison de sortir son arme pour figer la situation»
"La joie d’une victoire n’autorise pas de mettre en danger les gens", relève Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale. "Ces moments de liesses que d’autres aimeraient pouvoir faire dans leurs pays sont possibles grâce à notre modèle républicain et la protection des forces de l’ordre. Respectez cela !", ajoute le syndicaliste qui se réjouit "du soutien apporté par le préfet de police, qui fait plaisir". "La nécessité d'un choc d'autorité appelé par Alliance Police Nationale dans sa lettre ouverte de novembre dernier se vérifie malheureusement chaque jour, à chaque seconde", estime Éric Henry.
"Les anti-flics sur les réseaux se déchaînent avec cette vidéo pour dénoncer un flic cow-boy voire raciste", écrit de son côté Matthieu Valet, membre du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), sur X. "Ce policier a eu raison de sortir son arme pour figer la situation et s’assurer que le conducteur ne redémarre pas afin de pouvoir l’arrêter en toute sécurité au milieu de badauds irrespectueux (...) Juste avant, ce chauffard jouait le kéké en faisant du rodéo en plein Paris avec son bolide risquant de faucher la foule".