Le dimanche 17 novembre 2019 à 15:59
Depuis plusieurs jours, les messages s'étaient multipliés dans les rangs de la police nationale, notamment en Île-de-France. Une jeune femme de 21 ans était le sujet de ces messages internes, mettant en garde sur son attitude et ses actions "anti-flic".
Cette dernière qui se fait appeler "Marie Acab-land" sur Facebook, a de nouveau été interpellée ce samedi après-midi à proximité de la place d'Italie à Paris (XIIIe) en marge de la manifestation des Gilets jaunes selon une source policière, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point. Une manifestation qui a été annulée par la préfecture de police suite aux violents incidents qui se sont déroulés avant le départ du cortège et une bonne partie de l'après-midi. Au total, 254 personnes ont été interpellées durant cette nouvelle journée de mobilisation pour l'acte 53. Parmi ces interpellés, 155 ont été placés en garde à vue.
Proche de l'extrême gauche radicale
La suspecte de 21 ans originaire du Cher qui fait l'objet d'une fiche S (sûreté de l'État), fait partie de ces 155 personnes. Elle est proche de l'extrême gauche radicale et connue des services de renseignement.
A plusieurs reprises ces dernières semaines, elle a été repérée alors qu'elle suivait des policiers à la fin de leur service, les prenant en photo, notant leurs horaires de départ et prenant soin de relever leur adresse ainsi que la plaque d'immatriculation de leur véhicule selon cette même source.
Repérée à proximité de commissariats parisiens à plusieurs reprises
La semaine dernière, elle a été repéré par un policier du XVIIe arrondissement de Paris qui a donné son signalement, tout comme un autre policier du VIIIe arrondissement. Elle avait peu avant été aussi repérée près d'un commissariat de l'Essonne. Le 2 novembre dernier, la mise en cause avait été interpellée à Toulouse (Haute-Garonne) pour avoir suivi et provoqué des policiers. Un signalement concernant cette affaire a été fait à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
La suspecte est également très active sur Facebook, notamment par l'intermédiaire de son compte "Marie Acab-land", (un nom inspiré du slogan "All Cops Are Bastards", ndlr) qui a été très récemment fermé. Elle est néanmoins soupçonnée d'avoir rouvert un autre compte sur lequel elle n'hésite pas à proposer des identités et adresses de policiers.
Un profil inquiétant qui est pris très au sérieux par la préfecture de police mais également par le ministère de l'Intérieur.