Le samedi 25 octobre 2025 à 16:09
Une pharmacienne de Connaux (Gard), Estelle Méjean, 49 ans, a été retrouvée morte le 11 septembre dernier, tuée de plusieurs coups de couteau. Après plus d’un mois d’enquête, un jeune homme de 26 ans, ancien compagnon de la fille de la victime, a été interpellé et mis en examen pour assassinat. Selon la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, le mobile pourrait être lié à "la déconvenue d’une séparation subie depuis quelques mois et qu’il n’aurait pas acceptée". Le suspect placé en détention provisoire.
Les faits se sont produits dans "une petite localité isolée" et concernaient "une pharmacienne du village proche de Tresques". Ce contexte avait suscité "un émoi d’autant plus important", selon la procureure. Les gendarmes de la brigade de Laudun-l’Ardoise étaient intervenus à Connaux, où la victime avait été découverte à l’extérieur de son domicile, présentant "de nombreuses traces de sang". Rapidement, il est apparu qu’elle avait été "frappée de plusieurs coups de couteau ayant conduit à son décès".
Une enquête de flagrance pour meurtre avait été ouverte sous la direction du parquet de Nîmes, avant d’être confiée à un magistrat instructeur. Cécile Gensac salue "un remarquable travail d’investigations méticuleuses mené par le groupe de travail de la section de recherche et le groupement de gendarmerie du Gard". Selon elle, les enquêteurs ont effectué de nombreux recoupements "alors qu’aucun élément initial ne permettait de cibler précisément les investigations au regard de la scène de crime et du contexte".
«Sa présence sur le lieu des faits a pu être établie»
Le 22 octobre 2025, les gendarmes ont interpellé un homme âgé de 26 ans et l’ont placé en garde à vue. Il "s’avère être l’ancien petit ami de l’une des filles de la défunte". Domicilié dans les Landes, où il exerce une activité professionnelle, "sa présence sur le lieu des faits a pu être établie". Durant sa garde à vue, ses déclarations ont été jugées "partiellement concordantes".
Présenté à un juge d’instruction, le suspect a été mis en examen du chef "d’assassinat" au terme de son interrogatoire de première comparution. Il "a souhaité garder le silence devant le juge" et a été "placé sous mandat de dépôt".
Le mobile envisagé "pourrait résider dans la déconvenue d’une séparation subie depuis quelques mois et qu’il n’aurait pas acceptée". La procureure précise que "la préméditation d’un acte commis sur la mère de son ex-compagne a été retenue".
Enfin, Cécile Gensac souligne "la célérité des investigations menées par les militaires de la gendarmerie, permettant à ce jour de cibler un passage à l’acte relevant du spectre de la vie privée".