Plus de 50 personnes décapitées par des djihadistes liés à l'État islamique au Mozambique

Plus de 50 personnes ont été décapitées dans le nord du Mozambique par des djihadistes dont les attaques s'intensifient ces derniers mois.
Plus de 50 personnes décapitées par des djihadistes liés à l'État islamique au Mozambique
Des habitants de Palma dans la province de Cabo Delgado, en octobre 2006. (Illustration/senderistas/shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 10 novembre 2020 à 20:51

La police a annoncé lors d'une conférence de presse ce lundi que des militants liés à l’État islamique (EI) avaient décapité et démembré plus de 50 personnes dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, durant les trois derniers jours.

Plusieurs villages ont été attaqués dans les districts de Miudumbe et Macomia. Des femmes et des enfants ont également été enlevés, et des maisons ont été brûlées a ajouté Bernardino Rafael, commandant général de la police mozambicaine. "Ils ont brûlé les maisons puis ont poursuivi la population qui avait fui dans les bois et ont commencé avec leurs actions macabres", a-t-il ajouté.

Les djihadistes ont rassemblé leurs victimes sur un terrain de football du village de Muatide avant de les tuer sauvagement. D'autres ont été tuées dans les bois. Depuis 2017, les forces de sécurité de la province de Cabo Delgado combattent sans relâche un groupe armé qui a prêté allégeance à l'EI explique Al Jazeera.

De plus, l'agence de presse publique du Mozambique a annoncé que des hommes avaient attaqué le village de Nanjaba ce vendredi soir. Deux personnes ont été décapitées et des femmes ont été enlevées. En avril dernier, ces djihadistes ont abattu puis décapité plus de 50 jeunes alors qu'ils auraient refusé de rejoindre leurs rangs.

Au moins 2000 morts en trois ans

Selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data group, installée aux États-Unis, ces terroristes ont fait au moins 2000 morts - dont plus de la moitié sont des civils - et provoqué le déplacement de plus de 400 000 personnes, depuis 2017.

Leurs attaques se sont amplifiées ces derniers mois et ils se sont emparés de nouveaux territoires, faisant fuir les habitants. Par ailleurs, la province de Cabo Delgado est le siège d'un projet de gaz naturel liquéfié de plusieurs milliards de dollars, de la multinationale française Total.