Policiers brûlés à Viry-Châtillon : des peines de 12 à 25 ans de réclusion en appel pour les accusés

Le parquet a requis ce mardi des peines de 12 à 25 ans de réclusion criminelle et un acquittement à l'encontre des treize accusés jugés en appel, pour avoir grièvement blessé en octobre 2016, quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne).
Policiers brûlés à Viry-Châtillon : des peines de 12 à 25 ans de réclusion en appel pour les accusés
Une quinzaine d'individus ont attaqué les policiers avec des cocktails Molotov le 8 octobre 2016, à Viry-Chatillon. (©PhotoPQR/Arnaud Journois)
Par Actu17
Le mercredi 14 avril 2021 à 15:09

Lors du premier procès à la fin 2019, huit des accusés avaient écopé de peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle tandis que les cinq autres avaient été acquittés. Ils avaient été reconnus coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Cinq autres personnes avaient été relaxées. Le ministère public avait requis des peines de 20 à 30 ans de prison pour l'ensemble des accusés.

Les treize mis en cause étaient jugés depuis le 2 mars devant la cour d'assises des mineurs de Paris, en appel. L'avocat général a requis des peines allant de 12 à 25 ans de réclusion criminelle pour douze d’entre eux, et un acquittement.

Pour Me Thibault de Montbrial, l’avocat de Jenny, l’une des policières qui a été gravement brûlée lors de l'attaque, il s'agit d'un « réquisitoire solide et structuré mais l'échelle de peines demandées est un peu déconcertante et semble, pour certains accusés, en décalage avec leur dangerosité et la gravité des faits ». Le syndicat Alliance police nationale de l'Essonne évoque de son côté "des demandes de sanctions basses au regard des conséquences physiques et psychologiques".

Une attaque aux cocktails Molotov

Deux fonctionnaires ont été gravement brûlés et deux autres blessés lors de cette attaque ultra-violente survenue à Viry-Châtillon (Essonne), le 8 octobre 2016 en plein après-midi. Une quinzaine d’individus avaient attaqué des policiers qui se trouvaient en sécurisation d’une caméra de surveillance.

Les assaillants avaient utilisé notamment des cocktails Molotov pour s'en prendre aux fonctionnaires, dont certains avaient été maintenus dans leur véhicule en feu. La victime la plus gravement touchée avait passé plusieurs semaines dans le coma. Dans ce dossier, six agresseurs n'ont pas pu être identifiés. Le verdict est attendu vendredi ou samedi.