Procès de la BAC Nord de Marseille : des peines de deux mois à un an de prison avec sursis, 7 policiers relaxés

Onze policiers ont été condamnés ce jeudi à des peines allant de deux mois à un an de prison avec sursis dans le procès de la BAC Nord de Marseille. Les sept autres ont été relaxés.
Procès de la BAC Nord de Marseille : des peines de deux mois à un an de prison avec sursis, 7 policiers relaxés
Illustration. (shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 22 avril 2021 à 17:06 - MAJ jeudi 22 avril 2021 à 17:31

Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné ce jeudi onze policiers à des peines allant de deux mois à un an de prison avec sursis dans le procès de la BAC Nord de Marseille qui aura duré une semaine. Sept autres ont été relaxés.

Durant l'enquête, les fonctionnaires avaient été écoutés lors de "sonorisation" de leur véhicule de service, par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Trois des 18 prévenus avaient déjà été révoqués par la police des polices, avant ce procès. Les 15 autres avaient écopé d’exclusions temporaires ou de blâmes.

Au cours du jugement, le procureur de la République adjoint de Marseille a évoqué des faits graves. "Ce qu'on découvre dans ces sonorisations, c'est sidérant. N'importe quelle personne qui l'entend reste muette. Ils disent qu'ils plaisantent, mais ils encourent dix ans, ça ne me fait pas rigoler".

Des peines allant jusqu'à six mois de prison ferme avaient été requises ce lundi par le parquet à l'encontre des 18 ex-policiers de la brigade anticriminalité (BAC) des quartiers Nord de Marseille. Ils étaient poursuivis pour des vols de drogue, de cigarettes et d'argent, en 2012.

Au moment des faits, il y a neuf ans, le procureur de Marseille de l'époque, Jacques Dallest, avait évoqué une « gangrène », accusant les policiers de la BAC Nord de « se payer sur la bête » et de « prélever leur dime » sur les dealers et revendeurs de cigarettes de contrebande qu'ils contrôlaient, dans les quartiers populaires de la ville. « Il n'y a pas de place pour ceux qui salissent l'uniforme de la police », avait également réagi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.