Professeur décapité : la sécurité autour des écoles renforcée à la rentrée, Macron promet des «actions concrètes»

Un Conseil de défense s'est tenu ce dimanche à l'Élysée, suite à l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) dans lequel un professeur de 47 ans a été sauvagement tué.
Professeur décapité : la sécurité autour des écoles renforcée à la rentrée, Macron promet des «actions concrètes»
Emmanuel Macron s'est exprimé ce vendredi soir à Conflans-Sainte-Honorine. (capture écran vidéo)
Par Actu17
Le dimanche 18 octobre 2020 à 22:57 - MAJ lundi 19 octobre 2020 à 09:42

L'Élysée a décidé de réagir sans tarder après l'attaque qui a coûté la vie à Samuel Paty. A l'issue d'un Conseil de défense ce dimanche, la présidence de la République annonce que la sécurité des établissements scolaires sera renforcée à la rentrée. Une décision jugée "prioritaire" par l'Élysée précise Le Figaro. De nouvelles mesures seront prises dès la rentrée.

L'entourage d'Emmanuel Macron indique au quotidien que le chef de l'État souhaite que "l’on engage très rapidement des actions concrètes, qui permettront d’entraver les structures ou les personne qui encouragent, directement ou indirectement, (les terroristes)". Un plan sera présenté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, cette semaine.

D'autre part, 80 messages apportant "implicitement ou explicitement" un soutien au terroriste de Conflans ont été identifiés sur les réseaux sociaux. Les auteurs seront contrôlés ce lundi. Dans le même temps, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, rencontrera les enquêteurs de la plateforme Pharos.

"La peur va changer de camp"

Durant le Conseil de défense, Emmanuel Macron a déclaré que "les islamistes ne dormir[aient] pas tranquille en France", ajoutant que "la peur va changer de camp", rapportent des sources concordantes à BFMTV.

Le président de la République a également demandé au ministre de l'Intérieur d’établir une « liste assez large » d'associations qu’il accuse d’instrumentaliser le concept controversé d’« islamophobie ». Un travail de vérifications va ensuite être réalisé. Emmanuel Macron a aussi évoqué son souhait d'établir un "contre-discours", estimant que plusieurs médias de pays arabo-musulmans ont diffusé une version "tronquée" voire "manipulée" de son discours des Mureaux détaille Le Figaro. La chaîne Al-Jazzera a notamment été citée.