Rambouillet : Il y a un an, Stéphanie Monfermé était tuée par un terroriste à l'entrée du commissariat

Elle était mariée et mère de deux enfants. Le terroriste a surgi alors qu'elle rentrait au commissariat de Rambouillet (Yvelines), où elle travaillait.
Rambouillet : Il y a un an, Stéphanie Monfermé était tuée par un terroriste à l'entrée du commissariat
Un hommage national a été rendu à Stéphanie Monfermé le 30 avril 2021. (Vincent Isore / IP3 Press / Maxppp)
Par Actu17
Le samedi 23 avril 2022 à 12:55

Stéphanie Monfermé, 49 ans, a été égorgée par un terroriste alors qu'elle rentrait au commissariat de Rambouillet, où elle travaillait, après être allée jusqu'à sa voiture pour régulariser son disque de stationnement. C'était il y a un an aujourd'hui. Des hommages lui seront rendus ce samedi.

Ce vendredi 23 avril 2021, vers 14h25, le tueur, Jamel Gorchene, un ressortissant tunisien de 36 ans, n'a laissé aucune chance à sa victime, fonctionnaire de police administrative. L'homme est d'abord passé plusieurs fois devant le commissariat puis s'est finalement arrêté et a posé le sac cabas qu'il transportait, avec un tapis de prière à l'intérieur.

Stéphanie Monfermé est sortie du poste de police à 14h23 en tenue civile et s'est dirigée vers sa voiture personnelle. Elle est revenue deux minutes plus tard puis a sonné pour qu'on lui ouvre la première porte du commissariat. C'est là que le terroriste a surgi, pénétrant dans le sas en même temps que sa victime, qu'il a bloquée contre une porte avant de la poignarder à deux reprises. "Un premier coup de couteau à l'abdomen, puis un second au niveau de la gorge", avait détaillé le procureur de la République antiterroriste, Jean-François Ricard, lors d'une conférence de presse deux jours après l'attentat. Ses blessures lui seront fatales. Un policier est rapidement intervenu et a ouvert le feu à deux reprises pour neutraliser l'assaillant qui a lancé son couteau de 32 cm sur les forces de l'ordre. Il est décédé peu après.

Jamel Gorchene était radicalisé. Il a hurlé "Allah Akbar" au moment où il a poignardé la quadragénaire, mère de deux filles. Le tueur a aussi écouté avec son téléphone des chants religieux glorifiant "les martyrs et le djihad" avant son passage à l'acte. Cet homme n'avait jamais été condamné par la justice auparavant et n'était pas connu des services de renseignement. Il présentait "des troubles du comportement" depuis le début de l'année et avait consulté un psychiatre le 23 février 2021, à Rambouillet.

Stéphanie Monfermé a reçu la légion d'honneur à titre posthume des mains du Premier ministre, Jean Castex. Elle était originaire de Coutances (Manche) et vivait dans une maison de Saint-Léger-en-Yvelines avec son mari. Elle fréquentait un club de country, sa passion.

Des hommages

"Hommage à Stéphanie Monfermé, assassinée il y a 1 an au commissariat de Rambouillet par un terroriste islamiste. Pensées pour ses proches et ses collègues", a écrit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sur Twitter.

Les hommages sur le réseau social sont nombreux.