Le dimanche 16 octobre 2022 à 16:32
Un chauffard a refusé d'obtempérer aux policiers dans la nuit de samedi à dimanche à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Il a tenté de se dissimuler sur un parking et aurait redémarré brutalement en fonçant sur les fonctionnaires qui ont ouvert le feu a-t-on appris. Le conducteur et ses deux passagères ont été interpellés et placés en garde à vue.
Vers 3 heures, un équipage de police a ordonné à un automobiliste au volant d'une Peugeot 306 de s'arrêter pour un contrôle suite à des infractions au code de la route. Le conducteur refuse et accélère. Il prend de dangereux risques pour échapper aux policiers et se dirige vers Bidart. L'homme décide de s'arrêter sur un parking de la commune, à proximité du restaurant "Le Blue Cargo". Tous feux éteints dans une zone non éclairée, il tente de tromper les policiers en pensant qu'ils ne vont pas le voir et poursuivre leur route.
Mais les fonctionnaires repèrent rapidement la voiture et s'approchent à pied pour interpeller le chauffard. Celui-ci aurait alors redémarré soudainement sur les agents. Deux d'entre eux ouvrent le feu à plusieurs reprises. Le chauffard prend de nouveau la fuite mais fait une sortie de route un peu plus loin et percute des rochers. L'homme âgé d'une vingtaine d'années est interpellé, tout comme les deux jeunes femmes qui se trouvaient dans la voiture.
La voiture utilisée par cet homme avait été volée la veille à Dax (Landes). Ce dernier conduisait sans permis et sous l'emprise de la drogue. Une enquête pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "refus d'obtempérer aggravé" a été ouverte.
«Nos collègues sont extrêmement choqués»
Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale de la région affirme que "'les nuiteux' (les policiers de nuit, ndlr) ont mis leur vie en danger pour assurer la paix et la tranquillité publique. Nos collègues sont extrêmement choqués et légèrement blessés par cette nouvelle intervention d’une violence exceptionnelle, face à la détermination d’un dangereux délinquant qui n’a pas hésité une seule seconde à tenter de percuter les policiers à pied, et ainsi de commettre une tentative d'homicide sur nos collègues, tout en prenant des risques inconsidérés pour ces deux passagères".
"Nos collègues risquent leur vie chaque jour. Ces individus doivent être mis hors état de nuire et doivent comprendre qu'on ne joue pas avec la vie d'un policier. S'en prendre à un policier, c'est s'en prendre à l’État", affirme de son côté le syndicat Unité SGP Police FO dans un communiqué.