Reims : Un collégien violemment agressé à coups de marteau, trois mineurs de 14 ans déférés

Un collégien de 15 ans a été violemment agressé à coups de marteau ce mercredi à Reims (Marne), après une altercation sur Snapchat. Trois mineurs de 14 ans, dont l’un qui a filmé la scène, ont été interpellés et déférés ce vendredi. La victime s'est vu attribuer 10 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Reims : Un collégien violemment agressé à coups de marteau, trois mineurs de 14 ans déférés
Illustration. (A17)
Par Actu17
Le vendredi 31 janvier 2025 à 21:34

Un collégien de 15 ans a été violemment agressé à coups de marteau, ce mercredi 29 janvier 2025, à Reims (Marne). Trois mineurs de 14 ans, dont un qui a filmé la scène, ont été interpellés et déférés ce vendredi devant un juge des enfants.

Selon le communiqué du procureur de la République de Reims, François Schneider, la victime sortait du collège Université, aux alentours de midi, en compagnie d’un ami âgé de 14 ans, lorsqu’ils ont été suivis par deux autres jeunes. C’est alors que son camarade l’a désigné aux deux agresseurs, qui l’ont immédiatement pris à partie. L’adolescent a été roué de coups et frappé à coups de marteau, tandis que son "ami" filmait la scène. Après lui avoir dérobé son téléphone, les agresseurs ont pris la fuite. Grièvement blessée, la victime a perdu connaissance et s’est vu délivrer 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Les investigations menées par le commissariat de police de Reims ont rapidement permis d’identifier et d’interpeller les trois mis en cause jeudi et vendredi. Tous sont âgés de 14 ans et inconnus des services de police et de la justice.

D’après les premiers éléments de l’enquête, l’origine de l’agression serait une simple discussion sur un groupe Snapchat commun aux adolescents. Lors de cet échange, la victime aurait évoqué l’un de ses futurs agresseurs en déclarant : "Il n’a pas d’ami ou quoi ? Ton pote le zemel", une expression signifiant qu’il n’était pas futé. Cette phrase aurait suffi à déclencher "ce déchaînement de violences qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques", précise le procureur.

Le suspect principal particulièrement désinvolte

Lors de leur garde à vue, les trois suspects ont reconnu les faits reprochés. Le procureur souligne toutefois "la très grande désinvolture du principal mis en cause devant les enquêteurs, et ce malgré la gravité des faits".

Ils ont été déférés ce vendredi devant le juge des enfants pour des faits de violences volontaires en réunion, avec préméditation et avec arme ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours, complicité de ces violences, enregistrement et diffusion d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité d’une personne, ainsi que vol en réunion.

Leur placement sous contrôle judiciaire requis

Compte tenu de leur jeune âge et de l’impossibilité juridique d’un mandat de dépôt, le parquet a requis un placement sous contrôle judiciaire avec plusieurs obligations : interdiction de sortie entre 21 heures et 6 heures, interdiction de détenir une arme, interdiction de contact avec la victime et les co-auteurs, ainsi qu’un placement en Centre Éducatif Fermé pour deux des mis en cause.

Le jugement est fixé au 21 mai 2025 à 9 heures, a précisé le procureur.