Reims : Un homme mis en examen pour «assassinat», il dit avoir tué pour des excuses refusées

La victime, âgée de 21 ans comme le suspect, a été tuée par balle sur le parvis de l'église Saint-Thomas à Reims (Marne). Elle est décédé 48 heures plus tard à l'hôpital. Le tueur présumé affirme avoir reçu des menaces de la part de la victime et avoir agi car elle a refusé de s'excuser.
Reims : Un homme mis en examen pour «assassinat», il dit avoir tué pour des excuses refusées
Illustration. (Alexandre Marchi / PhotoPQR / Maxppp)
Par Actu17 avec AFP
Le jeudi 3 novembre 2022 à 14:00

Un homme de 21 ans a été mis en examen pour "assassinat" mercredi 2 novembre à Reims, suspecté d'avoir tué par balle un autre jeune homme qu'il connaissait, à l'issue d'un différend, dans le centre-ville jeudi dernier, a annoncé le parquet.

La victime, également âgée de 21 ans, avait été découverte le 27 octobre vers 22h00 sur le parvis de l'église Saint-Thomas. Grièvement blessé à la tempe, le jeune homme est décédé samedi à l'hôpital, rappelle dans un communiqué le procureur de Reims, Matthieu Bourrette.

Les investigations ont rapidement permis "de mettre en cause un homme seul", indique le procureur. Le mis en cause, né en 2001 en Guadeloupe, a été interpellé lundi vers 16h00, alors qu'il "se promenait avec un molosse en laisse et un couteau à la ceinture". En garde à vue, il a reconnu les faits dès sa première audition, expliquant "qu'il entretenait initialement de bonnes relations" avec la victime, mais avait "été menacé par elle avec une arme et verbalement quelque temps plus tôt", poursuit Matthieu Bourrette.

«Peu d'empathie vis-à-vis de la victime»

Selon ses déclarations, "il a réussi à récupérer une arme de poing" puis s'est rendu devant l'église, pointant son arme vers la victime "dans le but d'obtenir des excuses", mais "sans succès". Rebroussant d'abord chemin, il est revenu sur ses pas, puis a "demandé une dernière fois" à la victime de s'excuser, avant de lui tirer dessus. Devant les enquêteurs, le suspect a exprimé "peu d'empathie vis-à-vis de la victime", précise Matthieu Bourrette. Il a dit "à plusieurs reprises qu'il n'aurait pas agi" ainsi si elle s'était excusée. La victime, née à Mayotte, avait déjà été condamnée pour des faits de violence.

Le mis en cause avait lui été condamné mercredi à Reims, notamment à quatre mois de prison avec sursis, pour des délits routiers, mais ne s'était pas rendu à l'audience. Il "vivait ponctuellement chez sa grand-mère" mais se déclare aussi SDF. Placé en détention provisoire, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.