Le mercredi 2 novembre 2022 à 18:45
Un homme de 43 ans en situation irrégulière sur le territoire a été interpellé dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 octobre dernier à Rennes (Ille-et-Vilaine). Il est soupçonné de s'être jeté sur une femme de 30 ans, l'agressant sexuellement et tentant de la violer. La victime se trouvait dans le hall de son immeuble et rentrait chez elle.
Le suspect, bien connu de la police et la justice, a été placé en garde à vue puis en détention provisoire. Il doit être jugé "du chef de tentative d’agression sexuelle en récidive et sera jugé le 8 décembre 2022" au tribunal, a indiqué le parquet de Rennes.
C'est un voisin de la victime qui a mis l'agresseur en fuite. Cette dernière rejoignait son domicile vers minuit lorsqu'un inconnu l'a abordé. L'homme l'a bloquée contre un mur pour s'en prendre à elle sexuellement, après avoir baissé son pantalon. Il a finalement pris la fuite. La police a été alertée et les fonctionnaires de la brigade anticriminalité (BAC) ont retrouvé le suspect peu après au niveau du boulevard de Metz, alors qu'il semblait suivre une autre femme.
Remis en liberté le 30 septembre dernier
Ce quadragénaire, visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), est né à Kinshasa en République démocratique du Congo en 1978. Il serait arrivé étant mineur en France et a déjà été condamné à deux reprises "pour des faits de viols et une fois pour un fait d’agression sexuelle", souligne le parquet.
Il a été condamné à huit ans de prison pour viol en 2000. Cinq ans plus tard, il a bénéficié d'une autorisation de sortie et a violé sa cousine. Cette fois, il a été condamné à quinze ans de prison. En 2018, cet homme a agressé sexuellement une visiteuse dans la prison où il était incarcéré, selon une source proche de l'enquête. Il avait été remis en liberté le 2 août dernier confirme le parquet qui précise qu'"il était soumis à un suivi socio-judiciaire".
Deux pays affirment qu'il n'est pas l'un de leurs ressortissants
"A sa sortie du centre de détention d’Argentan, il se trouvait en situation irrégulière sur le territoire français et avait fait l’objet d’une mesure d’expulsion", détaille la même source. "Il a été placé, à la fin de sa peine, au centre de rétention administrative de Oissel (Seine-Maritime) et a fait l’objet d’une décision de reconduite à la frontière par le préfet de l’Orne le 4 août 2022, puis remis en liberté le 30 septembre 2022 par le juge des libertés et de la détention de Rouen". En effet, ni les autorités congolaises ni les autorités angolaises ne le reconnaissent comme l’un de leurs ressortissants.