Le samedi 25 juin 2022 à 15:29
Le parquet de Rennes a annoncé samedi avoir ouvert une enquête pour tentative de meurtre après que des policiers ont été visés par une rafale de tirs à l'arme automatique, vendredi à Rennes.
Les faits se sont produits vers 17H00 dans le quartier Maurepas. Les policiers patrouillaient près d'un point de revente de stupéfiants quand "une rafale automatique était tirée dans leur direction", indique le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc à l'AFP.
Un scooter venait de faire route à vitesse élevée vers le point de revente "possiblement à la poursuite de deux guetteurs" et "le passager muni d'un pistolet automatique mettait en joue les guetteurs et au coup par coup tirait en leur direction" avant d'interrompre sa progression en apercevant les forces de l'ordre. "Le passager casqué dirigeait alors l'arme vers les policiers en effectuant une rotation" et tirait "une rafale automatique dans leur direction", selon le procureur.
"Les policiers se jetaient au sol et sortaient leurs armes sans en faire usage. Le scooter quittait rapidement la place pour gagner l'avenue la plus proche et prenait la fuite", ajoute le magistrat.
«Onze douilles calibre 9 mm»
Si aucun blessé n'est à déplorer, le procureur indique qu'une enquête criminelle est ouverte par le parquet et confiée à la DTPJ (direction territoriale de la police judiciaire) "sous la qualification de tentative de meurtre et tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique". Selon M. Astruc, cette dernière qualification fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité.
Sur place "onze douilles calibre 9 mm" ont été retrouvées au sol et "deux autres douilles" ont été découvertes sur les rues adjacentes. Des traces de tirs ont aussi été relevées sur deux véhicules stationnés.
Saluant "le sang-froid des policiers victimes", le procureur "partage la vive émotion des habitants du quartier". Évoquant des "faits d’une particulière gravité" qui "s’inscrivent dans une série de faits" et une "très forte tension", le magistrat annonce la mise sur pied d'une cellule de 12 enquêteurs de la DTPJ spécialement dédiée à la situation du quartier.
Selon le procureur, l’enquête devra notamment déterminer "si ces derniers faits sont ou non en lien avec un homicide volontaire" commis à Maurepas le 13 juin pour lequel un homme est en détention.