Le dimanche 24 mars 2024 à 19:08
Un jeune homme de 23 ans a vécu un terrible calvaire à Rennes (Ille-et-Vilaine) avant d'être secouru et sauvé par les policiers de la brigade de recherches et d'intervention (BRI). Ce dernier a été séquestré durant près de 37 heures dans le coffre d'une voiture, comme le raconte Le Télégramme. Ses ravisseurs réclamaient une importante rançon. Trois suspects ont été mis en examen avant d'être placés en détention provisoire dans cette affaire, a indiqué le parquet.
Cet homme se trouvait à son domicile situé dans le quartier du Blosne, à Rennes, lorsqu'il a été enlevé par plusieurs individus, au cours de la nuit du samedi 17 au dimanche 18 mars dernier. La sœur de la victime donne l'alerte lundi dans l'après-midi en se présentant au commissariat. Elle explique aux policiers la situation, en précisant que la victime est toujours séquestrée, et que les ravisseurs exigent une rançon de 100 000 euros en numéraire. Au cours de la matinée, cette femme a "fait l’objet de plusieurs appels téléphoniques depuis le matin faisant état de l’enlèvement et de la séquestration de son frère né en 2000", a détaillé le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
La police judiciaire est saisie et les enquêteurs de l’office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), ainsi que les fonctionnaires de la BRI de Nantes se rendent sur place en appui, face à une situation très délicate. Un négociateur de la BRI de Versailles (Yvelines) fait également le déplacement. "Une demande de rançon avait été formulée par les ravisseurs, qui lui avaient par ailleurs transmis au téléphone son frère, qui lui avait dit craindre pour sa sécurité", a ajouté le procureur.
Ligoté et roué de coups
Les enquêteurs parviennent à localiser la victime : elle est enfermée dans le coffre d'une voiture volée à Saint-Gilles, à l'ouest de Rennes. Le jeune homme est libéré. Il est ligoté, a le visage tuméfié et a reçu des dizaines de coups. Dix jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués. La victime est connue des services de police pour des faits liés aux stupéfiants, d'après nos confrères.
Les trois suspects originaires de Turquie, dont l'un est né en France, ont été placés en garde à vue. Nés entre 1994 et 2000, ils ont été mis en examen ce vendredi pour "enlèvement et séquestration en bande organisée", "extorsion en bande organisée" et "association de malfaiteurs" avant d'être écroués. "Le contexte et le mobile de ces faits ne sont à ce stade pas clairement établis", a souligné le magistrat.