Routier tué à Montauban : le gendarme a bien agi en légitime défense annonce le parquet

Le gendarme qui a ouvert le feu sur un chauffard au volant de son 38 tonnes, le tuant, a bien agi en légitime défense. Le parquet de Montauban (Tarn-et-Garonne) a classé l'enquête sans suite.
Routier tué à Montauban : le gendarme a bien agi en légitime défense annonce le parquet
Illustration. (photo Arnaud Journois/PhotoPQR/Le Parisien/Maxppp)
Par Actu17
Le vendredi 30 avril 2021 à 21:58

Le 7 août dernier, un adjudant du peloton motorisé de la gendarmerie (PMO) de Montauban a ouvert le feu sur le conducteur d'un poids lourd qui refusait de s'arrêter et qui s'était lancé dans une course-poursuite avec les forces de l'ordre. Il venait de percuter un véhicule de gendarmerie lorsque le militaire a tiré à quatre reprises. Âgé de 35 ans, le chauffard qui était sous l'emprise de la cocaïne, est décédé. Le parquet a estimé que le militaire avait agi conformément à la loi, évoquant notamment l’article L 435-1 du code de la sécurité intérieure explique La Dépêche.

L'enquête judiciaire de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) ouverte pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner », aura duré près de neuf mois.

Positif à la cocaïne et plus de point sur son permis

Tout avait commencé par un simple contrôle sur la route départementale 820. Les gendarmes ont arrêté le conducteur de ce 38 tonnes car il circulait en sens interdit. Ils l’ont ensuite soumis à un test salivaire de stupéfiants. L'homme a alors appris qu'il était « positif à la cocaïne et qu'il ne possédait plus de point sur son permis de conduire », a détaillé le procureur de la République, Laurent Czernik. Il a ensuite redémarré et s'est lancé dans une course-poursuite avec les militaires.

Les forces de l'ordre ont demandé à plusieurs reprises au chauffard de s'arrêter mais ce dernier a refusé explique La Dépêche. Pour éviter un drame, les gendarmes ont tenté de sécuriser le trajet en demandant aux autres usagers de s'écarter de la route.

Touché à deux reprises

Le capitaine de l’escadron départemental de sécurité routière a ensuite placé son véhicule devant le poids lourd pour forcer le chauffard à s'arrêter. Sa voiture a été percutée. L'adjudant s'est placé devant le camion à son tour et a mis pied à terre. Il a alors ouvert le feu à quatre reprises. Le chauffard a été touché mortellement, deux fois, au niveau du flanc. L'autopsie a montré que le défunt était bien positif à la cocaïne ainsi qu'à une "substance destinée à couper la cocaïne".

En outre, cet homme de 35 ans qui vivait chez sa mère à Montauban et était intérimaire pour une société basée dans le Lot-et-Garonne, avait été condamné à sept reprises par le passé dont trois fois pour avoir conduit sans assurance.