Saint-Denis : Le lycéen de 17 ans grièvement blessé dans une «expédition punitive» est décédé

Un lycéen de 17 ans, Farid, a succombé ce samedi à ses blessures suite à une agression survenue quatre jours plus tôt devant son lycée à Saint-Denis. La ville, déjà marquée par le meurtre de, Sedan, 14 ans, dans le métro, est confrontée à une escalade de la violence.
Saint-Denis : Le lycéen de 17 ans grièvement blessé dans une «expédition punitive» est décédé
Illustration. (A17)
Par La Rédaction
Le samedi 20 janvier 2024 à 20:52

Deux meurtres en seulement quelques jours. Un lycéen de 17 ans, prénommé Farid, est décédé ce samedi à la mi-journée, succombant à ses blessures causées quatre jours plus tôt lors d'une violente agression devant son lycée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a annoncé la mairie. Il était hospitalisé entre la vie et la mort à l'hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine).

Dans un communiqué, la municipalité a exprimé sa "stupeur et grande tristesse" face au décès de Farid, survenu alors qu'il se rendait à son lycée pour une épreuve de BAC blanc. Selon le récit de la mairie, "une voiture s'est arrêtée à la hauteur de Farid pour une opération s'apparentant à une expédition punitive". L'agression, décrite comme "fugace, froide, aveugle, et d'une violence extrême", a laissé le jeune homme grièvement blessé au sol avec un traumatisme crânien.

La situation à Saint-Denis s'est détériorée ces derniers jours, avec plusieurs faits de violences signalés, y compris le meurtre d'un autre adolescent de 14 ans, Sedan, poignardé à mort dans le métro ce mercredi soir. Pour l'heure, on ne sait pas si les deux faits sont liés. Il n'y a pas eu d'interpellation dans l'enquête sur l'agression de Farid, tandis qu'un suspect s'est rendu à la police dans l'affaire du meurtre de Sedan. Le tueur présumé doit être présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen ce week-end.

Un rassemblement en mémoire de Sedan s'est déroulé ce samedi matin devant l'hôtel de ville de Saint-Denis. Plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux élus locaux, ont appelé au calme et à la responsabilité collective pour "mettre fin au cycle de la violence".