Le mardi 3 décembre 2019 à 12:17
Amélie H. a déjà fait parler d'elle à de nombreuses reprises ces dernières semaines et c'est à nouveau le cas. La jeune femme de 21 ans originaire du Cher, fichée S (sûreté de l'État) et proche des milieux d'extrême-gauche, est soupçonnée de suivre les policiers pour les prendre en photo, relevant leur adresse et la plaque d’immatriculation de leur véhicule notamment.
Cette dernière avait récemment un compte Facebook au nom de « Marie Acab-land » (abréviation de All cops are bastards), sur lequel elle aurait proposé de fournir des noms et adresses de policiers. Un compte qui a depuis été clôturé pour laisser place à un autre.
Interpellée alors qu'elle suivait des enquêteurs de la police judiciaire
La jeune femme a été interpellée ce lundi soir vers 19h30 alors qu'elle suivait des enquêteurs de la police judiciaire de Versailles (SRPJ) en les filmant et en « haranguant la foule » explique Le Parisien. Elle a été interpellée et placée en garde à vue, où elle se trouvait toujours ce mardi matin.
Amélie H. est également visée par une plainte d'un policier du commissariat de Versailles, qu'elle aurait suivi jeudi dernier.
Relaxée par la justice le mois dernier
«Marie Acab-land» a été aperçue devant plusieurs commissariats du département et d’Île-de-France ces dernières semaines. Elle avait également été interpellée samedi 16 novembre à proximité de la place d’Italie à Paris (XIIIe) en marge de la manifestation annulée des Gilets jaunes. Jugée par le tribunal de Paris en comparution immédiate pour des faits de rébellion, elle a été relaxée.
Le procureur de la République avait pourtant requis une peine de 10 mois de prison dont quatre mois ferme assorti d’un maintien en détention à l’encontre de la prévenue.
Amélie H. a déjà été condamnée à une peine avec sursis en mai dernier, pour avoir diffusé une vidéo montrant la fabrication « d’un engin destiné à attenter à l’intégrité physique » comme l’a rappelé le procureur, qui a mentionné également ses six condamnations inscrites à son casier judiciaire. Le nom de la jeune femme apparaît en outre à 16 reprises dans le fichier de traitement des antécédents judiciaire (TAJ, le fichier des forces de l’ordre).