Le mardi 17 août 2021 à 18:11 - MAJ mardi 17 août 2021 à 18:29
Fin de garde à vue pour les deux policiers de la BAC qui ont ouvert le feu à Stains dans la nuit de dimanche à lundi. Ils ont été remis en liberté à 15h15 ce mardi et ne font pas l'objet de poursuites judiciaires à ce stade de l'enquête. Le parquet de Bobigny indique dans un communiqué que les premiers éléments des investigations ont conduit à "écarter l’intention homicide". "Une information judiciaire sera ouverte dans les prochains jours", précise-t-il.
Le chauffard a été blessé "au thorax, au bras et au pubis" et s'est vu prescrire 45 jours d'ITT (Incapacité totale de travail). La passagère a quant à elle été atteinte au dos et s'est elle vue attribuer 100 jours d'ITT. Leurs jours ne sont plus en danger.
Des "zigzags successifs" du conducteur
Au moment de l'intervention vers 01h30 à l’angle du boulevard Maxime-Gorki et de la rue Salvador-Allende, l'attention des policiers a été "attirée par les zigzags successifs" du conducteur détaille le parquet. Les policiers lui avaient ordonné de s'arrêter. L'homme avait dans un premier temps stoppé son véhicule avant d’effectuer « plusieurs manœuvres dangereuses (marches arrière et avant brusques) ». L'un des fonctionnaires "qui se trouvait sur la chaussée à l’arrière du véhicule" avait alors été contraint "d'effectuer un écart pour ne pas être percuté".
Les manœuvres du chauffard auraient aussi "bloqué" un deuxième policier "dont le haut du corps se trouvait renversé dans l’habitacle par la vitre côté conducteur au moment où ce dernier tentait de retirer les clefs de contact". Les fonctionnaires de 27 e 30 ans ont ouvert le feu à huit reprises au total, touchant trois fois le conducteur et une fois sa passagère, évacués dans deux hôpitaux parisiens alors que leurs jours étaient en danger.
Deux enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier. La première confiée au service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis (SDPJ 93) pour « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique » concernant les actes du chauffard, et la seconde confiée à l'IGPN ouverte pour "tentative d'homicide volontaire", afin d'éclaircir les circonstances précises de l'usage des armes des forces de l'ordre.