Le mercredi 25 septembre 2024 à 17:43
Une infirmière de 57 ans, employée dans une clinique privée de Strasbourg (Bas-Rhin), a été mise en examen à la fin du mois de mai dernier pour "empoisonnement sur personne vulnérable" après la mort suspecte de deux patients dont elle avait la charge, rapporte BFMTV. Les faits se sont produits entre décembre 2022 et mars 2023 au sein du service d'oncologie de la clinique Sainte-Anne, située dans le quartier de la Robertsau.
Les enquêteurs du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Strasbourg ont découvert que les deux patients, un homme de 37 ans et une femme de 92 ans, sont décédés à la suite d'une "surdose de sédatif", dont la nature précise n'a pas été divulguée. Les investigations ont consisté en de nombreuses auditions, ainsi qu'en des analyses médicales et scientifiques afin de comprendre le déroulement des faits et de déterminer la responsabilité de l'infirmière mise en cause.
Mise en examen le 22 mai 2024, l'infirmière n'a pas reconnu avoir voulu donner la mort. Selon une source proche du dossier citée par la chaîne d'informations, elle aurait agi "dans une logique de soulagement de la douleur". Placée sous contrôle judiciaire, elle est actuellement interdite d'exercer sa profession.
La direction du groupe qui gère la clinique Sainte-Anne a simplement indiqué "qu’il semble qu’une instruction est en cours, sur laquelle nous n’avons pas d’informations".
«En l’état, les faits reprochés sont contestés»
Le procureur de la République adjoint de Strasbourg, Alexandre Chevrier, a évoqué cette affaire dans un communiqué ce mardi, confirmant l'ouverture d'une information judiciaire "contre X" le 7 juillet 2023, à la suite du décès de deux patients de la clinique, "âgés de 92 ans et de 53 ans, survenus respectivement courant décembre 2022 et courant mars 2023". Le procureur précise également qu'une infirmière de la clinique Sainte-Anne a été mise en examen le 24 mai 2024 pour "meurtres sur personnes vulnérables", tout en étant placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer.
"En l’état, les faits reprochés sont contestés" a-t-il ajouté, précisant que "les investigations se poursuivent dans le cadre de l’instruction aux fins de déterminer avec précision les circonstances des faits".