Le lundi 31 août 2020 à 17:03
Alors que le procès des attentats islamistes de janvier 2015 doit s'ouvrir cette semaine, le ministre de l'Intérieur s'est rendu au siège de la DGSI, ce lundi. Lors d'une conférence de presse qui s'y est tenue, Gérald Darmanin a communiqué des chiffres pour qualifier l'état de la menace terroriste en France.
« Il faut avant tout rendre hommage aux femmes et aux hommes des services de sécurité, des services de renseignements, qui mettent tout en œuvre pour protéger les Français et garantir leur sécurité » a-t-il déclaré. « Ce travail quotidien, minutieux, sans relâche, souvent dans l'ombre, a permis de nous doter des moyens et des outils juridiques nécessaires pour lutter contre la menace terroriste persistante sur notre territoire national », a poursuivi le ministre.
Nous ne renoncerons jamais à traquer les ennemis de la République. Ceux qui par la terreur attaquent notre mode de vie et nos valeurs les plus précieuses : la laïcité, la liberté d’expression, la liberté de conscience. pic.twitter.com/3JBTDctEhg
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 31, 2020
« 61 attentats ont été déjoués depuis 2013, dont 32 depuis 2017 » a indiqué Gérald Darmanin, évoquant notamment « un projet d'attentat d'ampleur » mis en échec par les services au début de l'année. Le locataire de la Place Beauvau a annoncé que 8 132 personnes sont inscrites à ce jour au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), ajoutant que « le risque terrorisme d'origine sunnite demeurait la principale menace à laquelle est confronté notre pays ».
La menace terroriste demeure à un niveau très élevé sur notre territoire. Depuis 2013, le travail quotidien et minutieux de nos services a permis de déjouer 61 attentats, dont 32 depuis 2017. Nous leur devons la plus grande reconnaissance. pic.twitter.com/gNsTUNxwtI
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 31, 2020
Les prisons françaises comptent 505 détenus recensés comme « terroristes islamistes », a ajouté le ministre de l'Intérieur, avant de déplorer le fait que « 702 détenus de droit commun » soient aujourd'hui soupçonnés de radicalisation.
Un peu plus tôt dans la journée, le premier procureur du Parquet national antiterroriste (PNAT) avait indiqué que 40 individus condamnés pour des actes de terrorisme ont été libérés l’année passée dans l'hexagone. « Cette année ce sera un peu plus, et une soixantaine devrait encore sortir l’an prochain », avait-il ajouté.