Tirs de mortiers d'artifice, jets de cocktails Molotov : les policiers agressés à Étampes et Grigny

Les policiers ont été la cible de groupes d'agresseurs à Étampes et à Grigny (Essonne) samedi soir. Ils ont été visés par des tirs de mortiers d'artifice et des jets de cocktails Molotov et de pierre. Cinq suspects ont été interpellés et trois policiers blessés.
Tirs de mortiers d'artifice, jets de cocktails Molotov : les policiers agressés à Étampes et Grigny
Illustration. (Jose Hernandez Camera 51 / Shutterstock)
Par La Rédaction
Le lundi 6 mai 2024 à 00:42

Des violences urbaines ont éclaté samedi soir à Étampes et à Grigny (Essonne). Les forces de l'ordre ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice, de jets de cocktails Molotov et de pierres. Cinq suspects de 16 à 18 ans ont été interpellés et trois policiers ont été blessés, a appris Actu17.

Vers 21h15, les policiers ont été appelés pour des conteneurs poubelles en feu placés au milieu de la route, rue des Aquilons. Sur place, les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de mortiers d'artifice, des jets de projectiles et de cocktails Molotov. Deux policiers ont été blessés par ces tirs d'engins pyrotechniques, l'un à la main, le second souffre d'acouphènes. Des moyens lacrymogènes ont été nécessaires pour repousser les agresseurs et les sapeurs-pompiers ont pu intervenir. Sur une aire de jeux pour enfants, les policiers ont découvert un sac à dos rempli de pierres, une bouteille en plastique pleine d'essence et deux cocktails Molotov.

Peu après vers 22h30, c'est dans le quartier voisin de la Croix-de-Vernailles que la tension est montée. Les policiers ont là aussi été appelés pour des conteneurs poubelles incendiés. Dès leur arrivée, les forces de l'ordre ont été visées par des tirs de mortiers d'artifice et des jets de pierres. Pour disperser les nombreux agresseurs, les fonctionnaires ont fait usage de leurs lanceurs de balles de défense (LBD) à plusieurs reprises ainsi que de grenades lacrymogènes. Des renforts ont été demandés et une opération de sécurisation a débuté. Les policiers ont constaté que l'école élémentaire Jean-de-la-Fontaine avait subi des dégradations : au moins trois vitres de l'établissement scolaire ont été brisées, d'après une source proche de l'affaire.

Cinq suspects restent bloqués dans l'ascenseur

Plusieurs agresseurs ont tenté de s'en prendre de nouveau aux policiers avec des mortiers d'artifice. Les fonctionnaires étaient cette fois suffisamment nombreux et ont encerclé un groupe d'agresseurs qui se sont réfugiés dans un immeuble de la rue Jean-Etienne-Guettard. Dans leur fuite, cinq jeunes sont restés bloqués dans l'ascenseur du bâtiment et les sapeurs-pompiers sont venus à leur secours. Trois d'entre eux sont âgés de 16 ans, le quatrième de 17 ans, le dernier de 18 ans. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. Dans les parties communes, les policiers ont découvert des mortiers d'artifice, des gants et un briquet notamment. Un policier a été blessé au tibia par le jet d'une pierre durant cette intervention. Des constatations ont été réalisées dans le quartier pour récupérer toutes les traces et indices permettant d'identifier les auteurs.

«De véritables guet-apens»

Vers 23 heures, les forces de l'ordre sont également intervenues à Grigny, dans le quartier de la Grande-Borne, pour un véhicule en feu. Les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice à leur arrivée. Une trentaine de grenades lacrymogènes et plusieurs tirs de LBD ont été nécessaires pour ramener le calme et permettre l'intervention des pompiers. "Dans les trois situations, il s'agit de véritables guet-apens bien préparés", assure une source policière. Une enquête a été ouverte pour chacune des interventions.