Tourcoing : Un collégien propose à l'un de ses camarades de «faire le djihad» affirmant être «prêt à passer à l'acte»

L'adolescent a reconnu avoir tenu ses propos et évoque "une plaisanterie".
Tourcoing : Un collégien propose à l'un de ses camarades de «faire le djihad» affirmant être «prêt à passer à l'acte»
Illustration. (biDaala_studio / Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 10 novembre 2020 à 18:07 - MAJ mardi 10 novembre 2020 à 18:41

Les paroles inquiétantes d'un collégien de 14 ans l'ont conduit en garde à vue. Ce dernier est scolarisé au collège Lucie Aubrac de Tourcoing (Nord). Mercredi dernier lors d'une discussion en classe au sujet de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine qui a coûté la vie à Samuel Paty, l'adolescent a déclaré qu'il était "prêt à tout pour de l'argent".

Un rapprochement a immédiatement été fait avec le mode opératoire du terroriste qui a offert plus de 300 euros à des élèves pour qu'ils lui désignent l'enseignant, qui a été décapité.

Le professeur l'a immédiatement recadré, insistant sur la gravité des propos qu'il venait de tenir. Un peu plus tard dans la journée, le collégien scolarisé en classe de 3ème a tenu un discours d'autant plus inquiétant, proposant à l'un de ses camarades de confession musulmane, de "faire le djihad". Ce dernier a d'abord pensé à une blague, avant de douter sérieusement. L'adolescent a insisté, affirmant être "prêt à passer à l'acte", "avec une ceinture d'explosifs". Il a terminé en ajoutant que Samuel Paty "ne serait pas le seul".

Il affirme ne pas cautionner ces thèses

Inquiet par ce qu'il venait d'entendre, le collégien a signalé les propos de son camarade à l'un de ses professeurs. La police a été prévenue et a interpellé le jeune garçon ce lundi matin avant de le placer en garde à vue pour apologie du terrorisme. Une perquisition a été menée à son domicile mais n'a pas conduit à la découverte d'éléments suspects précise une source proche de l'enquête.

Lors de son audition, le collégien a admis avoir tenu ses propos mais les a minimisés, expliquant qu'il s'agissait en fait d'« une plaisanterie » et qu'il s'était exprimé auprès d'un camarade plutôt naïf. Il a ensuite déclaré qu'il déplorait l'ampleur que cette affaire a pris et qu'il ne soutenait pas le terrorisme ni l'attentat de Conflans, ajoutant qu'il était un musulman non pratiquant.

Le mis en cause a été laissé libre à l'issue de sa garde à vue. C'est désormais le parquet qui devra déterminer quelles suites sont à donner à ce dossier.