Trois gendarmes ont mis fin à leurs jours en l'espace de 48 heures

Une gendarme de 27 ans, un adjudant de 49 ans ainsi qu'un militaire affecté à la compagnie de sécurité de la Présidence de la République se sont suicidés.
Trois gendarmes ont mis fin à leurs jours en l'espace de 48 heures
Illustration. (Rémy Perrin/Maxppp)
Par Actu17
Le vendredi 3 juin 2022 à 13:24

Un gendarme affecté à la compagnie de sécurité de la Présidence de la République s'est donné la mort ce dimanche 29 mai rapporte L'Essor. Le militaire qui était marié et père d'un enfant, s'est ôté la vie dans une dépendance de l’Élysée. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de Paris.

Deux autres militaires de la gendarmerie se sont suicidés ce mardi, 48 heures plus tard donc. Perrine J., 27 ans, a été retrouvée sans vie dans son logement, à la brigade de Montaigu-Vendée (Vendée). L'adjudant Gregory J. qui était âgé de 49 ans et affecté au groupe de commandement de l’escadron départemental de sécurité routière de Versailles (Yvelines), a mis fin à ses jours sur son lieu de travail.

«Ce n’est jamais uniquement un problème personnel»

Au moins neuf gendarmes se sont suicidés depuis le début de l'année. "Les facteurs d’un tel drame sont évidemment multiples, ce n’est jamais uniquement un problème personnel. La situation personnelle influe sur la situation professionnelle ou inversement", estime David Ramos, président de l’association de défense des intérêts des gendarmes, GendXXI, à Libération. "La gendarmerie a une responsabilité plus importante car nous sommes en contact permanent avec la personne en souffrance", considère-t-il. Les gendarmes vivent pour une grande majorité sur leur lieu de travail.

Des psychologues cliniciens sont présents dans les casernes de gendarmerie et "leur nombre devrait bientôt doubler, c’est un point positif", souligne David Ramos.

En cas de nécessité, les gendarmes peuvent se tourner vers le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution composé de 39 psychologues cliniciens, ou vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation.

Si vous ou l'un de vos proches avez des idées suicidaires, contactez le 3114, le numéro national de prévention du suicide, disponible 24h/24, 7j/7. Un professionnel sera à votre écoute pour vous aider.