Un blessé et une voiture criblée de balles : ce que l'on sait après l'énième fusillade dans la métropole de Grenoble

Un homme a été blessé par balle à Échirolles (Isère) dans la nuit de mercredi à jeudi. La police a découvert une voiture abandonnée avec des impacts de balles et des traces de sang. Une enquête a été ouverte et la piste d'un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants est privilégiée.
Un blessé et une voiture criblée de balles : ce que l'on sait après l'énième fusillade dans la métropole de Grenoble
Illustration. (NeydtStock / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 22 août 2024 à 17:24

Nouveaux coups de feu dans l'agglomération grenobloise (Isère). Un homme a été blessé à Échirolles dans la nuit de mercredi à jeudi et une voiture a été retrouvée avec des impacts de balles, comme rapporté par France Bleu.

Cette tentative de meurtre s'est déroulée peu avant minuit sur l'avenue des États-Généraux. Des coups de feu ont été signalés aux policiers. Une patrouille qui se trouvait non loin s'est dirigée vers le lieu des tirs et a aperçu une voiture prenant la fuite, avec deux suspects à son bord, selon une source proche de l'affaire. Les forces de l'ordre n'ont pas réussi à la rattraper mais le véhicule a finalement été découvert vide dans la rue du Rhin.

17e épisode de violence par arme à feu

Dans l'habitacle de la voiture, les policiers ont trouvé des traces de sang ainsi que des étuis de calibre 9 mm. En outre, six impacts de balles ont été relevés sur la voiture, tandis que les deux suspects qui étaient à bord sont en fuite. Au même moment, un homme s'est présenté aux urgences du CHU de Grenoble avec une blessure par balle à la cheville. Une enquête a été ouverte et la piste d'un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée.

Depuis le début de l'année, il s'agit du 17e épisode de violences par arme à feu dans l'agglomération grenobloise, et le septième en moins d'un mois. Deux heures avant les faits, une opération de police antidrogue s'était déroulée dans l'immeuble le Carrare, situé non loin du lieu des tirs.

Les syndicats de police tirent la sonnette d'alarme

"Alliance Police Nationale constate malheureusement, encore une fois, une recrudescence des violences liées au trafic de stupéfiants, notamment à Grenoble où le procureur de la république constate une moyenne d’une fusillade tous les trois jours", déplore Yannick Biancheri, secrétaire régional Auvergne-Rhône-Alpes, du syndicat Alliance. "Le trafic de stupéfiants se métastase désormais sur l'intégralité du territoire, apportant avec lui son cortège de morts et de blessés. Nos concitoyens les plus vulnérables sont pris en otages par des organisations criminelles qui imposent leurs lois. Alliance Police Nationale demande des moyens conséquents pour tenter d'éradiquer cette menace ainsi qu'un choc d'autorité qui passe par une réponse pénale impitoyable. À défaut, c'est tout le pays qui risque de s’enfoncer dans la sauvagerie qui régie ce commerce criminel, sapant les fondements de la république".

"Une septième fusillade en moins d'un mois a secoué la ville de Grenoble. Les policiers se retrouvent en première ligne, exposés à une dangerosité croissante qui met en péril non seulement leur sécurité, mais aussi celle de l'ensemble des citoyens", réagit également Loïc Walder, délégué national du syndicat UNSA Police. "Face à cette escalade de violence, UNSA Police appelle à un renforcement des effectifs grenoblois mais aussi à une justice des plus fermes, pour garantir que les délinquants soient punis à la hauteur de leurs actes".