Le mardi 30 juillet 2019 à 17:15
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour l’aviation civile ouvre pour la première fois une enquête après la chute d’un drone léger. Cette autorité française créée en 1946 mène des investigations sur les accidents et incidents graves impliquant des aéronefs civils.
L’ouverture d’une procédure par une autorité d'enquête de l'aviation civile, après un accident de drone léger, est une première en Europe. L’incident est survenu lors de l’Electrobeach à Barcarès (Pyrénées-Orientales), dans la nuit du 13 au 14 juillet derniers.
L’engin s’est écrasé sur deux festivaliers qui avaient été légèrement blessés. La plus atteinte des victimes s’était tout de même vu délivrer 4 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
L’événement classé comme « incident grave »
Le télé-pilote est un professionnel qui était chargé de produire des images pour le festival.
« Après quelques minutes de vol, un message de panne conduit le télépilote à interrompre le vol. Au cours du retour, le télépilote perd le contrôle du drone qui heurte un obstacle et atterrit dans le public où il touche deux personnes », a déclaré le BEA, qui a classé l’incident comme « grave ».
Le drone saisi
Les investigations ont été confiées à la Section de Recherches (SR) de la gendarmerie du transport aérien de Toulouse. Le drone a été saisi dans ce cadre, relatent plusieurs médias.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le télé-pilote n’aurait pas respecté la règlementation sur la sécurité. Il est poursuivi pour « blessures involontaires par manquement d'une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement », selon le parquet de Perpignan.