Le dimanche 11 août 2019 à 12:26
Il avait évoqué ses difficultés la veille de sa disparition sur sa page Facebook : "Je bataille comme je peux, j’en prends plein la tronche, et je m’arrête 4h30 après être parti, le kayak est plein d’eau. J’hésite à repartir et je trouve la force, mais j’en chie. 2-3 vagues manquent de me retourner, et j’abandonne en surfant jusqu’à la plage, trempé et gelé. J’ai peur de l’hypothermie".
Thomas Destailleur a été retrouvé mort ce mercredi par la Gendarmerie royale du Canada (GRC, la police fédérale) qui avait lancé des recherches le matin même, après avoir été alertée par la famille du jeune homme qui était sans nouvelle. Son kayak venait d'être repéré par un avion.
3700 km à vélo et en kayak
Le périple de l’aventurier français avait commencé au glacier Athabasca dans les Rocheuses de l’Alberta. Il s'était rendu en vélo jusqu’à Fort McMurray où il avait pris la voie des eaux jusqu’à Fort Resolution, et devait se rendre "jusqu'à l'océan Arctique et le village de Tuktoyaktuk". Un périple de deux mois et demi qui représentait 3700 km à vélo et en kayak.
Thomas Destailleur avait pour objectif d'« aller à la rencontre de la nature au fil de l’eau et de questionner ce qui peut la mettre en danger, tout en faisant la promotion d’un mode de vie et de voyage sportif, responsable et durable ». Le jeune Français voulait "voyager différemment" comme il l'avait expliqué au site canadien L'Express en avril dernier.
Il vivait au Canada depuis septembre 2018
Son projet "Open your Wild" avait pour but de promouvoir un mode de vie et de voyage respectueux de l'environnement.
Ce kinésithérapeute originaire de Lille, qui vivait au Canada depuis septembre dernier, était un habitué des grands voyages, il s'était déjà rendu en Tanzanie, en Mongolie et en Indonésie notamment. Il espérait réaliser un documentaire comme ceux de Nicolas Hulot.