Le dimanche 28 juillet 2024 à 14:59
L'un des frères d'Amal Bentounsi, Saïd, âgé de 49 ans, a été poignardé à mort ce samedi après-midi à Meaux (Seine-et-Marne). Un autre frère de l'ex-candidate aux dernières législatives pour le Nouveau front populaire (NFP), Mohamed, âgé de 52 ans, a été interpellé, a-t-on appris de sources proches de l'affaire, confirmant l'information de La République de Seine-et-Marne. Le quinquagénaire est connu pour souffrir de troubles psychiatriques. Il a été placé en garde à vue et devait faire l'objet d'un examen de comportement.
Un différend entre les deux hommes serait à l'origine du meurtre, qui s'est déroulé en début d'après-midi dans une maison de l'allée Fabre-d'Eglantine. "Lors d'une altercation dans le cercle familial, un homme a porté des coups de couteau à son frère", indique le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier. L'une de nos sources évoque également l'utilisation d'un marteau de la part de l'agresseur. Les secours n'ont rien pu faire pour sauver la victime. Le mis en cause "présente possiblement des troubles de nature psychiatrique qui pourraient expliquer les faits", souligne le magistrat. Une enquête pour homicide a été ouverte et confiée au Service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ).
Amal Bentounsi, connue également pour être la fondatrice du collectif "Urgence notre police assassine", a obtenu 47,5% des suffrages au second tour de la dernière élection législative dans la 6e circonscription de la Seine-et-Marne, derrière la candidate du Rassemblement national (RN) Béatrice Roullaud.
Un policier condamné pour la mort d'un de ses frères
Son autre frère, Amine Bentounsi, a été tué par balle par un policier lors d'une intervention dans les rues de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), le 21 avril 2012. Les forces de l'ordre avaient été appelées ce soir-là car un homme "recherché pour des faits de braquage" venait d'être localisé devant un bar de cette commune. Le suspect avait pris la fuite, lançant une grenade factice. Un autre policier avait pris à revers le fuyard, ouvrant le feu à quatre reprises. L'un des tirs a touché le suspect dans le dos, qui s'est effondré.
Le policier ayant tiré avait été acquitté en première instance par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis mais avait finalement été condamné en appel, en mars 2017 à Paris, pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", à une peine de cinq ans de prison avec sursis et une interdiction de porter une arme pendant la même durée, sans interdiction d'exercer son métier de policier. L'avocat général a évoqué un tir de panique, et non de riposte, une réaction "inappropriée".