Un homme aspergé de gaz lacrymogène au Bourget : deux policiers suspendus

La scène avait été filmée par un habitant qui a publié sa vidéo sur les réseaux sociaux. Une enquête pénale pour "violences avec arme" a été ouverte et confiée à l'IGPN.
Un homme aspergé de gaz lacrymogène au Bourget : deux policiers suspendus
Un homme a été aspergé de gaz lacrymogène par la police, au Bourget, dans la nuit du 14 au 15 juillet. (capture écran / DR)
Par Actu17 avec AFP
Le mercredi 27 juillet 2022 à 17:12

Deux policiers qui faisaient partie de l'équipage ayant aspergé sans raison de gaz lacrymogène un homme au Bourget (Seine-Saint-Denis) ont été suspendus, a-t-on appris mardi de source policière, confirmant une information du Parisien.

La diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo de cette scène qui s'est déroulée dans la nuit du 14 au 15 juillet dernier au Bourget avait conduit la préfecture de police de Paris à saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). "Les fonctionnaires une fois identifiés feront l'objet d'une suspension", avait prévenu la préfecture de police dans un communiqué.

L'IGPN a également été saisie d'une enquête pénale pour "violences avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique", par le procureur de la République de Bobigny.

La voiture redémarre

Dans la vidéo, on peut voir un véhicule de police reculer, puis s'arrêter à hauteur d'un homme, debout sur le trottoir, avec des sacs dans les mains. Un membre de l'équipage l'asperge alors à bout portant de gaz lacrymogène. La voiture de police redémarre ensuite, et s'éloigne en empruntant une rue en sens interdit, laissant l'homme seul crier sur le trottoir, avant de s'écrouler au sol.

Les deux policiers identifiés et suspendus sont rattachés au commissariat d’Épinay-sur-Seine. Ils étaient venus en renfort pour des violences urbaines, a-t-on ajouté de source policière. L'un des deux fonctionnaires - brigadier - était le chef de bord de cet équipage, et sa collègue qui est gardienne de la paix, est l'auteur présumée du jet de gaz lacrymogène. Selon Le Parisien, la victime, un homme d'une quarantaine d'années, est sans domicile fixe.