Une adolescente de 13 ans tuée près d'Angers, son père a reconnu le meurtre

Une adolescente de 13 ans a été tuée par son père à Murs-Erigné, près d'Angers (Maine-et-Loire) mercredi. L'homme, déjà condamné pour harcèlement, a reconnu les faits avant d'être hospitalisé sous contrainte.
Une adolescente de 13 ans tuée près d'Angers, son père a reconnu le meurtre
Illustration. (Victor Velter / Shutterstock)
Par Actu17
Le dimanche 11 mai 2025 à 20:07

Une adolescente de 13 ans a été tuée par son père ce mercredi 7 mai à Murs-Erigné, près d'Angers (Maine-et-Loire). L'homme de 42 ans a reconnu les faits et a été hospitalisé "sous contrainte", a indiqué le procureur de la République d’Angers.

L’alerte a été donnée par le collège de la jeune fille, constatant son absence. "L’absence d’une mineure de 13 ans dans son collège a conduit l’établissement scolaire à alerter sa maman, laquelle a tenté de contacter l’enfant ainsi que son père chez qui elle se trouvait", a précisé Éric Bouillard, procureur de la République d’Angers, dans un communiqué publié ce dimanche.

C’est en découvrant un message inquiétant publié par le père sur les réseaux sociaux que la mère a prévenu les secours. Ces derniers ont alors découvert le corps sans vie de l’adolescente. "La mort de la jeune fille remonterait au 7 mai en soirée", indique le procureur.

Le père, âgé de 42 ans, a été retrouvé vivant, bien qu’ayant visiblement absorbé des médicaments pour tenter de se suicider. "Il a été placé en garde à vue et pris en charge médicalement dans le même temps", précise Éric Bouillard. Toutefois, "l’avis médical a conclu à l’impossibilité de poursuivre la mesure judiciaire et à la nécessité d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte".

Un message d'adieu sur son site internet

L’auteur présumé a reconnu les faits à plusieurs reprises. "Il a reconnu les faits dans un courrier retrouvé au domicile ainsi que sur son site internet". Sur ce dernier, il a notamment écrit : "Ce mercredi 7 mai 2025, je me suis donné la mort après avoir commis un infanticide en la personne de ma fille".

Les parents de la victime étaient séparés depuis 2018 et la jeune fille était en garde alternée. L’homme était connu de la justice : "connu de la Justice pour des menaces de mort et un harcèlement des membres de la Chambre des notaires de Maine-et-Loire. Il avait été reconnu coupable de ces faits par jugement du 28 mars 2025 du tribunal correctionnel et avait relevé appel de cette décision", a rappelé le procureur.

L’enquête a été confiée à la brigade des recherches d’Angers et se poursuit pour "meurtre d’un mineur de quinze ans par ascendant".

«Je ne t’oublierai jamais, on se retrouvera un jour en haut»

Sur les réseaux sociaux, la mère de la victime a exprimé sa douleur : "Je t’aimerai toujours, tu es ma seule et unique fille. Je ne t’oublierai jamais, on se retrouvera un jour en haut. Veille sur nous et sur ton frère ma puce. Tu voulais vivre toi".

Un dispositif de soutien psychologique a été mis en place dans le collège de la victime à partir du lundi 12 mai. "À la demande du Préfet, ce dispositif sera, si nécessaire, appuyé par des moyens spécifiques du CHU d’Angers", a précisé Éric Bouillard.