Val-d'Oise : Cinq surveillants pénitentiaires placés en garde à vue pour corruption

Cinq surveillants pénitentiaires de la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise) ont été placés en garde à vue pour corruption lundi. Ils sont soupçonnés d'avoir introduit des objets illicites dans l'établissement, notamment des téléphones portables et du matériel à chicha.
Val-d'Oise : Cinq surveillants pénitentiaires placés en garde à vue pour corruption
Illustration. (Obatala-photography / Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 21 janvier 2025 à 23:08

Cinq surveillants pénitentiaires, dont un lieutenant, de la maison d'arrêt d'Osny (Val-d’Oise) ont été interpellés lundi à l’aube, puis placés en garde à vue, dans le cadre d’une enquête pour corruption, a indiqué le procureur de la République de Pontoise, Pierre Sennes, confirmant une information du Parisien. Ces agents sont également visés par des investigations pour remise ou sortie irrégulière d’objets illicites, association de malfaiteurs, et recel de corruption.

Les interpellations ont eu lieu à leur domicile ou directement dans l’établissement pénitentiaire. D'après le quotidien francilien, les agents sont soupçonnés d’avoir introduit dans la prison des téléphones portables, du matériel à chicha et d’autres objets illicites, dissimulés dans des cartons alimentaires livrés en camion.

L’enquête fait suite à un signalement effectué par l’administration pénitentiaire. "Un signalement est systématiquement adressé au procureur de la République en application de l’article 40 du code de procédure pénale lorsque l’administration pénitentiaire constate des faits susceptibles de constituer une infraction", a précisé cette dernière.

Les cinq agents doivent être présentés à un magistrat ce mercredi, en vue d’une éventuelle mise en examen. Les enquêteurs de la police judiciaire du Val-d’Oise cherchent à évaluer l’étendue des faits de corruption et à déterminer si les détenus ayant bénéficié de ces objets illicites sont liés ou non à des réseaux de trafic de stupéfiants.

Six surveillants mis en examen en mars dernier

Cette affaire intervient après d’autres révélations similaires. En mars 2024, six surveillants de la prison de Réau (Seine-et-Marne) avaient été mis en examen pour des faits comparables : trafic de stupéfiants, remise illicite d’objets en détention, blanchiment et corruption. À cette occasion, des milliers d’euros en liquide avaient été découverts au domicile des mis en cause.

Entre 2018 et 2024, l’administration pénitentiaire a prononcé 25 sanctions disciplinaires, dont 22 révocations, à l’encontre d’agents impliqués dans des faits de trafic ou de corruption.