Le mardi 21 juin 2022 à 13:08
Les policiers de l'OFAST (Office anti-stupéfiants) central de Nanterre ont mis la main sur un peu plus d'une tonne de pollen de cannabis jeudi dernier à Belloy-en-France (Val-d'Oise) selon nos informations. Cinq hommes ont été interpellés dans le même temps. Ces derniers ont tous été mis en examen avant d'être placés en détention provisoire dans la nuit de lundi à mardi. La drogue saisie représente environ 10 millions d'euros à la revente.
Il n'a pas fallu longtemps aux hommes de l'OFAST pour intercepter cette quantité impressionnante de pollen de cannabis. Tout s'est joué en quelques heures. L'affaire a débuté par une information jeudi dans la matinée, indiquant qu'une livraison de drogue devait être effectuée en fin de journée, dans un garage de la commune. Les policiers ont mis en place un dispositif de surveillance vers 17 heures. Ils ont alors aperçu un semi-remorque immatriculé en Bulgarie qui a pénétré dans le hangar.
Deux heures plus tard, deux suspects au volant de fourgons sont arrivés à leur tour. "Les policiers ont compris que ces deux hommes venaient récupérer la drogue et ont décidé de procéder aux interpellations", décrit une source proche du dossier.
Une drogue «qui vaut bien plus cher que la résine classique»
Cinq hommes ont été immédiatement interpellés. L'un d'entre eux était un "chouf", chargé de s'assurer qu'il n'y avait pas de policiers à proximité. Les deux suspects qui venaient d'arriver en fourgon étaient bel et bien en train de charger le cannabis dans leur véhicule. Le chauffeur du poids-lourd et le gérant du garage sont les deux autres hommes arrêtés. Durant la perquisition, les enquêteurs ont découvert que la drogue était dissimulée dans le semi-remorque, au milieu des marchandises, dans une cache aménagée. "Ce pollen de cannabis, qui vaut bien plus cher que la résine classique, était destiné à la revente dans toute l'Île-de-France", ajoute cette même source. "La drogue est passée par la région barcelonaise avant d'être acheminée en France".
Les suspects sont tous âgés d'une trentaine d'années. Certains sont déjà connus des services de police pour des faits de trafics de drogue. D'autres étaient inconnus des forces de l'ordre. Plusieurs d'entre eux ont préféré garder le silence durant les 96 heures de garde à vue. Les autres ont minimisé leur implication dans cette affaire. Les investigations se poursuivent dans le cadre d'une information judiciaire.