Le samedi 3 juin 2023 à 14:32 - MAJ samedi 3 juin 2023 à 15:12
Un automobiliste a refusé d'obtempérer aux policiers tôt ce samedi matin, à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Durant cette intervention, l'un des policiers a ouvert le feu au moment où le suspect aurait foncé sur les fonctionnaires en marche arrière. Le conducteur de la voiture a été grièvement blessé et conduit à l'hôpital avec un pronostic vital engagé selon nos informations.
Il était environ 06h30 lorsque cette course-poursuite a débuté alors que le chauffard refusait de s'arrêter à la demande des forces de l'ordre. Le suspect, au volant d'une Renault Scenic aux vitres teintées, a stoppé son véhicule un peu plus loin, près de Roissy. Les policiers ont mis pied à terre pour l'interpeller. L'homme au volant aurait alors effectué une marche arrière brutale, fonçant sur les fonctionnaires. L'un des agents a ouvert le feu à quatre reprises selon une source proche de l'enquête. Le suspect est reparti en marche avant puis s'est arrêté dans le fossé qui longe la route.
Une arme de poing exhibée par les suspects
Le chauffard a été touché par un tir et évacué à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris (XVe) en état d'urgence absolue. L'un des passagers assis à l'arrière a également été blessé par balle, moins gravement, et conduit à l'hôpital. La passagère qui était assise à l'avant n'aurait pas été blessée et a été interpellée. Les quatre suspects ont été placés en garde à vue et seront interrogés lorsque leur état de santé le permettra.
Durant la course-poursuite, l'un des occupants de la voiture s'est débarrassé d'une arme de poing qui a été retrouvée le long de l'A104 précise la même source. Une arme à feu qui a été exhibée durant les faits pour menacer les policiers, mais qui "n'a pas été utilisée" précise le parquet de Bobigny à Actu17.
Double enquête
Deux enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier souligne également le parquet. La première concernant des chefs de "refus d’obtempérer", "mise en danger de la vie d’autrui", "menaces sur personnes dépositaires de l’autorité publique avec arme", "port d’arme de catégorie B", "tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique". Les investigations ont été confiées aux enquêteurs de la sûreté territoriale du département (ST 93).
La seconde enquête du chef de "violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique" a été confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN). Les investigations permettront de déterminer si le policier ayant fait usage de son arme, a bien agi dans un cadre réglementaire. Une procédure habituelle dans ce genre de situation.