Le dimanche 2 mars 2025 à 23:08
Franck P., un homme de 57 ans, a été interpellé jeudi 27 février à Caen (Calvados), soupçonné d'avoir séquestré et violé son ex-compagne dans un appartement du centre-ville. Il avait été condamné en 2006 à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse en 2003 à Besançon (Doubs). Mis en examen samedi des chefs de viol, séquestration et violences aggravées, il a été placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Caen, confirmant une information initiale de Ouest France.
Les faits se sont produits en début d'après-midi dans un logement situé Cité Gardin, en plein centre-ville de Caen. Une femme de 50 ans a été retenue contre son gré et agressée sexuellement par son ex-conjoint. Elle est parvenue à alerter le voisinage en criant depuis son balcon. Des passants ont entendu ses appels et ont prévenu les forces de l’ordre. À leur arrivée, les policiers ont découvert la victime en détresse. Elle a été immédiatement prise en charge et transportée au CHU de Caen. Son agresseur, lui, avait pris la fuite en voiture avant l’intervention des fonctionnaires.
Les forces de l'ordre ont mené des recherches intensives et Franck P. a finalement été interpellé deux heures plus tard avant d'être placé en garde à vue.
Tuée de 45 coups de couteau
Le quinquagénaire est déjà bien connu de la justice. Il a en effet déjà été condamné en 2006 à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme, Fatima El Madhouti, survenu en 2003 à Besançon (Doubs). Le 5 décembre 2003, une réunion de conciliation était organisée entre Franck P. et son épouse, en instance de divorce, dans les locaux de la Direction de la vie familiale et sociale (DIFS) de Besançon. Cette rencontre devait aborder les modalités de garde de leur fille d’un an.
Profitant d’un moment où l’un des médiateurs s’absentait, Franck P. a sorti un couteau de 20 cm caché dans sa chaussette et a poignardé Fatima El Madhouti à 45 reprises, sous les yeux de leur enfant et d’une médiatrice. La victime est décédée quelques heures plus tard au CHU de Besançon.
Après trois jours en fuite, le meurtrier s’était rendu au commissariat. Lors de son procès en 2006, il avait plaidé la folie passagère, mais la cour d’assises du Doubs l’avait reconnu pleinement responsable de ses actes. Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, alors que l’avocat général avait requis 30 ans. Après avoir purgé 14 ans de sa peine, il s’était installé en Normandie.
Condamné deux semaines avant l'agression
Avant l’agression de Caen, il avait été condamné il y a deux semaines pour menaces de mort envers son ex-compagne. Jugé pour ces faits, il avait écopé d’une peine avec sursis assortie d’une interdiction d’entrer en contact avec elle. Pour sa sécurité, la victime avait reçu un téléphone grave danger, un dispositif d’alerte permettant de contacter immédiatement les secours. Lors de l’agression du 27 février, elle n’a pas pu l’utiliser.