Le lundi 19 septembre 2022 à 19:15
Le parquet de Lille a confirmé ce lundi avoir ouvert une enquête après la main courante déposée contre le député La France insoumise (LFI), Adrien Quatennens, par son épouse, dans le cadre de sa "politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales" mise en place "depuis de nombreuses années".
Dans un communiqué, le 13 septembre, après la révélation de l’existence de cette main courante par Le Canard enchaîné, Céline et Adrien Quatennens avaient précisé avoir appris "par voie d’avocats" que le parquet s’était saisi des faits.
Ce dimanche, Adrien Quatennens a annoncé dans un communiqué publié sur Twitter s’être mis "en retrait de sa fonction de coordinateur" de La LFI, reconnaissant des violences envers son épouse. Le député évoque "des disputes" depuis l’annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, et précise notamment lui avoir "saisi le poignet" au cours de l’une d’elles. Il a par ailleurs reconnu lui avoir "donné une gifle", il y a "un an", "dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle". "J’ai profondément regretté ce geste" qui "ne s’est jamais reproduit", a-t-il souligné.
Bonjour à tout·e·s, après les événements de cette semaine et dans un souci de transparence et d'apaisement, voici ma déclaration officielle. pic.twitter.com/ykwswNB4F5
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) September 18, 2022
«Aucune procédure en la matière n’est classée sans suite par opportunité»
Le parquet de Lille a expliqué lundi que sa politique en matière de violences conjugales prévoyait qu'"en cas de dépôt d’une main courante et lorsque les faits lui paraissent le mériter", les services de police devaient le contacter "pour obtenir des instructions", précisant : "Le parquet décide régulièrement de diligenter une enquête nonobstant l’absence d’audition initiale de la victime lorsque les faits paraissent graves ou de nature à se reproduire".
Cette politique prévoit également qu'"une association d’aide aux victimes" soit "immédiatement mandatée pour prendre attache" avec la victime et "l’inciter à prendre part à la procédure judiciaire". "Aucune procédure en la matière n’est classée sans suite par opportunité", insiste le parquet, qui souligne que pour son "bon déroulement" l’enquête dans cette affaire devait se tenir "à l’écart de la scène médiatique".