Le lundi 8 février 2021 à 13:29
De nombreux renforts ont été nécessaires pour ramener le calme. Des habitants inquiets ont signalé la présence d'une cinquantaine d'individus encagoulés et armés de bâtons et de battes de base-ball ce dimanche vers 18h30, dans le quartier de la petite-Hollande, peu après le début du couvre-feu donc.
Un premier équipage de police s'est rendu sur place pour savoir ce qu'il se passait exactement. Les fonctionnaires ont alors été pris pour cible et visés par des tirs de mortiers d'artifice. Peu après, des conteneurs poubelles ont été incendiés dans la rue de la petite-Hollande, ainsi que six véhicules sur l'avenue Léon Blum et la rue Hélène Boucher.
Des renforts venus de plusieurs villes
Les sapeurs-pompiers sont intervenus sous protection policière. Les forces de l'ordre ont fait usage de moyens lacrymogènes pour repousser les agresseurs venus en nombre qui lançaient des projectiles divers, dans un climat très tendu. A tel point que des renforts ont été demandés pour faire face à cette situation.
Des équipages de police de Besançon, Belfort et Mulhouse, ainsi que de Vesoul ont fait le déplacement. Deux patrouilles du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) se sont aussi rendues sur place. Une quarantaine de policiers et gendarmes étaient présents au total précise une source policière. Ces derniers ont notamment fait usage de leur lanceur de balle de défense (LBD) à six reprises, en plus des gaz lacrymogènes.
Le calme est revenu vers 20h30 et aucun des assaillants n'a pu être interpellé au cours des violences. Il n'y a pas de blessé à déplorer. Les raisons de cette flambée de violences sont inconnues. Une enquête a été ouverte et les policiers du Groupe d'appui judiciaire (GAJ) du commissariat de Montbéliard sont en charge des investigations.
Une engin de chantier pour détruire des vidéosurveillances
C'est dans ce même quartier de la petite-Hollande qu'en novembre dernier, des individus avaient volé un engin de chantier pour détruire des caméras de surveillance et du mobilier urbain. Les images de ces scènes hallucinantes avaient été diffusées sur les réseaux sociaux.
L'auteur principal présumé de ce vol et de ces dégradations qui est âgé de 20 ans, a été interpellé début décembre avant d'être remis en liberté quelques jours plus tard, sous contrôle judiciaire. L'affaire sera examinée par la justice le 16 mars prochain. L'avocat de la ville de Montbéliard a chiffré les dégâts commis par le suspect à un peu plus de 92 000 euros.