Le jeudi 14 avril 2022 à 10:44
Montée de la violences à Plaisir. Quatre jeunes individus âgés de 15 à 18 ans ont été interpellés durant la nuit de mercredi à jeudi suite à un guet-apens tendu à la police dans le quartier du commissariat. De passage dans la rue Bad-Aussée à 22h25, une voiture de patrouille essuie des jets de pierres. Les fonctionnaires ripostent en tirant des grenades lacrymogènes. Une vingtaine d'individus renverse des poubelles et les incendie. Vingt minutes plus tard, des renforts arrivent et repoussent le groupe d’assaillants. Les pompiers éteignent le feu. Des CRS sont alors appelés en renfort pour sécuriser le quartier.
Une heure plus tard, une dizaine de tirs de mortiers de feux d’artifices fusent depuis le parc des quatre saisons et touchent les voitures garées sur le parking du commissariat. Les forces de l’ordre se lancent à la poursuite des tireurs et arrêtent quatre jeunes dans la rue de Grèce. Mais l’un d’eux, menotté dans le dos, parvient à s’échapper après avoir mis un coup de tête à un policier, alors qu’il était ramené à un véhicule. La victime est légèrement blessée à la tête. Malgré les recherches menées durant la nuit, le fuyard reste introuvable.
A 00h30, le frère aîné d’un des adolescents se présente au commissariat, exigeant sa libération sous peine de représailles. Il est interpellé et rejoint les trois autres en garde à vue. A 03h10, de nouveaux mortiers sont tirés sur l’hôtel de police.
270 faits identiques dans le département depuis le début de l'année
François Bersani, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO des Yvelines déplore ce nouvel épisode de violences urbaines et ce policier blessé : "Depuis le début de l’année, 270 faits identiques ont été recensés dans les Yvelines dont 90 jets de projectiles et une trentaine d’attaques aux mortiers. Les faits de cette nuit à Plaisir, mais aussi à Carrières-sous-Poissy et à Sartrouville, démontrent que la police reste une cible pour les délinquants. La restauration de l’État de droit dans les quartiers n’est toujours pas une réalité".