Fleury-Mérogis : Deux détenus et trois agents blessés dans l'incendie d'une cellule

"Ce sont les deux détenus qui ont mis "volontairement" le feu à la cellule" selon le syndicat Ufap-Unsa Justice.
Fleury-Mérogis : Deux détenus et trois agents blessés dans l'incendie d'une cellule
Une partie du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, en Essonne, vue depuis une cellule, le 15 septembre 2021. (Ludovic Marin/AFP)
Par Actu17
Le vendredi 28 janvier 2022 à 21:01 - MAJ vendredi 28 janvier 2022 à 21:34

Deux détenus et trois agents pénitentiaires ont été blessés, dont un gravement, vendredi dans l'incendie volontaire d'une cellule de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), a-t-on appris de sources concordantes.

Selon la procureure d'Evry, Caroline Nisand, l'incendie est volontaire. "L'enquête visera à déterminer les conditions précises dans lesquelles le feu s'est déclaré", a-t-elle déclaré à l'AFP. Selon le bureau local du syndicat Ufap-Unsa Justice, "ce sont les deux détenus qui ont mis "volontairement" le feu à la cellule".

L'un des agents blessé sérieusement aux jambes

Un des agents, âgé de 28 ans, a été sévèrement blessé aux genoux et à l'arrière des jambes, par retour de vapeur, ont indiqué à l'AFP la direction interrégionale des services pénitentiaires et le parquet d’Évry. Deux autres agents ont été intoxiqués par les fumées, ont précisé les services pénitentiaires. Le pronostic vital des deux détenus, âgés de 30 ans, n'est pas engagé et ils ont été conduits à l'hôpital, selon cette source.

L'incendie dans cette cellule située dans le quartier des hommes, au 3e étage de la maison d'arrêt la plus grande d'Europe, s'est déclaré vendredi après-midi, selon les pompiers. "Suite à ce feu, trois agents ont dû s'équiper" de la tenue de feu et "intervenir pour évacuer les deux personnes détenues se trouvant à l'intérieur de la cellule", a expliqué dans un communiqué transmis à l'AFP le syndicat Ufap-Unsa Justice

Celui-ci demande à la direction de déposer plainte "pour avoir mis en danger la vie de ces agents". Contactés par l'AFP, les représentants locaux des syndicats CGT et FO n'avaient pas répondu dans l'immédiat.